La maroquinerie, des métiers qui demandent du sérieux et de la volonté
- Artisanat
La maroquinerie recrute ! Les grandes marques recherchent des artisans d'art, notamment des CAP et des bacs pro. Mais, comme l'explique Thierry Manzini, responsable de la formation maroquinerie à l'école La Fabrique, à Paris, les places restent limitées et la sélection est rigoureuse. Ne choisissez pas cette voie par défaut !
La maroquinerie embauche-t-elle ?
“Oui, le secteur de la maroquinerie a le vent en poupe ! Aujourd’hui, les entreprises recherchent en particulier des ouvriers artisans maroquiniers. Mais attention, assembler des sacs toute la journée est un travail répétitif… Quand les jeunes arrivent chez nous, ils veulent tous être stylistes. Or, avant d’en arriver là, il faut d’abord apprendre la base du métier pendant plusieurs années.”
Quels diplômes préparez-vous ?
“A La Fabrique, nous avons 12 places de CAP maroquinerie en deux ans, et 12 places de bac pro métiers du cuir option maroquinerie. Nous proposons aussi un CAP en un an à ceux qui ont déjà le bac ou qui sont en reconversion.
Pour les deux diplômes, la première année se déroule à temps plein, dans nos locaux, car les entreprises veulent des jeunes qui connaissent déjà un peu les bases et qui ont acquis une certaine discipline de travail.
Le CAP et le bac pro se préparent en alternance dès la deuxième année, mais les grandes entreprises sont très exigeantes. Elles ne recrutent que les meilleurs ! Elles viennent d’abord observer le travail des élèves, sélectionnent les plus habiles, puis leur font passer un entretien avant de les accepter en apprentissage.”
Quels sont vos critères de sélection ?
“Comme nous avons beaucoup plus de demandes que de places, nous sommes obligés de faire une sélection. Les jeunes peuvent tenter leur chance dès la fin de la 3e. Nous regardons d’abord leur dossier scolaire et nous sommes surtout attentifs aux appréciations car, pour travailler dans le secteur du luxe, il faut avoir une certaine discipline, faire preuve de sérieux et de volonté.
Ensuite, nous faisons passer aux candidats des tests d’aptitude manuelle et un entretien de motivation. Il faut vraiment avoir envie de faire ce métier et, surtout, ne pas venir par défaut !”
Valérie François © CIDJ
Article mis à jour le 21/05/2018
/ créé le 21-03-2013
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