Le métier de bijoutier-joaillier exige un long temps d'apprentissage
- Artisanat
Parce que l'industrie du luxe a un niveau d'exigence très élevé, le métier de bijoutier-joaillier demande un apprentissage long et rigoureux. D'ailleurs, au CFA de la bijouterie-joaillerie BJOP, à Paris, 95 % des candidats au CAP art et techniques de la bijouterie-joaillerie ont déjà le bac. Rencontre avec Michel Baldocchi, directeur du BJOP.
Comment se porte le secteur de la bijouterie-joaillerie ?
“C'est un secteur très dynamique, en fort développement et porté par les grandes marques. Même l'enseigne Louis Vuitton vient d’arriver sur le marché de la haute joaillerie et a ouvert une boutique sur la célèbre place Vendôme à Paris ! Le marché se développe essentiellement à l’international, mais les produits sont fabriqués en France.”
Quels diplômes préparez-vous ?
“Au BJOP, nous préparons au CAP art et techniques de la bijouterie, au BMA art du bijou et du joyau (brevet des métiers d’art), diplôme de niveau bac qui se prépare après le CAP. Nous proposons aussi le DMA art du bijou et du joyau (diplôme des métiers d’art) de niveau bac + 2, plus axé sur la création.
Les élèves ont le choix entre l’alternance et la formation à temps plein. Les entreprises recrutent généralement les élèves après 4 ans d’études (CAP + BMA).
Le BMA est le diplôme phare. Dans le secteur du bijou, le niveau d’exigence est élevé, les techniques sont complexes et les matières travaillées sont coûteuses. Les temps d’apprentissage sont donc longs. Il faut faire preuve de patience et de volonté !”
Quels sont vos critères de sélection ?
“Pour le CAP, qui est le diplôme minimum requis, la sélection est assez dure : nous n’avons que 30 places en formation plein temps pour 150 à 200 demandes, et 50 places pour l’alternance pour 200 à 250 demandes.
Il faut noter que 95 % des jeunes qui entrent au BJOP ont le bac, mais il n’est pas du tout obligatoire de l’avoir. Nous leur faisons passer des tests pratiques d’exécution pour voir s'ils font preuve de minutie, de précision et de capacité de concentration. Ils passent ensuite un entretien de motivation.
L’orientation vers les métiers de la bijouterie ne doit pas être une orientation par l’échec. Tous nos élèves sont des passionnés. Seuls les meilleurs entreront dans les grands ateliers de la place Vendôme !”
Valérie François © CIDJ
Article mis à jour le 21/05/2018
/ créé le 21-03-2013
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