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Actualité Consultation nationale étudiante 2023, c'est jusqu'au 20 février 2023

Amaury Mestre de Laroque Amaury Mestre de Laroque
Publié le 07-02-2023

En bref

  • Tous les 3 ans, la RESES entreprend de vous interroger autour des questions environnementales. En 2020, ce fut un record de participation mais cette année ? L'enquête est en ligne, à vous de jouer. 
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Consultation nationale étudiante 2023, c'est jusqu'au 20 février 2023 Crédit : RESES

Et une édition de plus. Cette fois, vous avez jusqu’au 20 février 2023 pour répondre à une grande enquête, la CNE, portant sur la formation et l’insertion professionnelle, vos modes de vie et votre rapport à l’engagement. Depuis 2008, au rythme d’une consultation tous les 3 ans, l’association RESES recueille l’avis des étudiants sur les questions environnementales et sur les différents aspects de leur vie personnelle, professionnelle et académique.

Le Réseau Étudiant pour une Société Écologique et Solidaire (RESES), anciennement Réseau Français Étudiant pour le Développement Durable (REFEDD), est une association française regroupant plus de 150 associations étudiantes impliquées dans des projets environnementaux, climatiques et de biodiversité. Elle vise à sensibiliser, former et engager la communauté estudiantine sur les questions environnementales, climatiques et de biodiversité.

Le formulaire de la Consultation Nationale Etudiante 2023 est en ligne et pour y participer il suffit de suivre ce lien.

En 2020, la dernière consultation a recueilli, entre octobre 2019 et janvier 2020, c’est-à-dire avant la crise sanitaire du Covid-19, près de 50 000 contributions exploitables (contre 5000 en 2017). Les étudiants étaient interrogés par une série de questions réparties en 6 thèmes :`

- les habitudes consommation et l’engagement personnel afin d’évaluer le rapport des étudiants à la consommation.

- le ressenti vis-à-vis du réchauffement climatique, des discussions politiques et médiatiques pour sonder les étudiants sur leur perception de la société face aux enjeux environnementaux.

- les actions entreprises sur leur campus.

- leur avis sur la formation aux enjeux environnementaux pour établir un constat, mais aussi comprendre leurs attentes sur ce sujet. 

- l’insertion professionnelle pour apprécier l’influence des enjeux environnementaux sur la perception des étudiants au sujet du rôle des entreprises et de leur futur métier.

- les questions personnelles pour mesurer la représentativité de l’étude et dresser des profils de répondants pour mieux comprendre comment les déterminants sociodémographiques influencent le regard.

Après dépouillement des résultats, il ressort que ce sont majoritairement des femmes qui ont répondu (55%), inscrites à l’université (55%), âgée de 19-20 ans (30%), non boursière (72%), disposant d’un logement (32%) et venant d’un milieu de cadres et profession intellectuelle supérieure (PCS). Mais sur l’ensemble des répondants, le RESES a distingué 3 groupes : les engagés, la majorité sensibilisée et la minorité climatosceptique.

Le groupe des engagés se révèle anxieux face au changement climatique et pense qu'il est causé par les activités humaines. Ils considèrent que les enjeux environnementaux ne sont pas suffisamment pris en compte dans les décisions politiques et médiatiques. Ils sont bien formés sur les enjeux environnementaux, mais souhaiteraient être davantage formés et pensent que ces enjeux devraient être intégrés à tous les cursus. Ils ont tendance à changer leurs habitudes de consommation pour des raisons environnementales et sont plus impliqués dans les associations liées aux enjeux environnementaux ou sociaux. Les femmes, les enfants de cadres, les étudiants plus âgés et ceux qui étudient dans des écoles d'ingénieurs ou de commerce sont surreprésentés dans ce groupe.

Le second groupe, majoritaire, considère également que le changement climatique est lié aux activités humaines et se montre préoccupé pour l'avenir. Les répondants estiment que les enjeux environnementaux ne sont pas suffisamment pris en compte dans les médias, les entreprises et la politique. La plupart ne sont pas formés sur les enjeux environnementaux et souhaiteraient l'être davantage. Ils ne participent pas à une association environnementale. Si la majorité a remis en question ses habitudes de consommation, elle ne les a pas toujours modifiées. Les hommes sont surreprésentés dans ce groupe, ainsi que les étudiants les plus jeunes et ceux en début d'études dans des filières telles que le sport, le commerce, la santé, l'information et la communication, le droit économique et les lettres.

La minorité climatosceptique ferme la marche. Ce groupe minoritaire (5% des répondants) pense que le changement climatique est principalement d'origine naturelle, voire n’existe pas. Il se sent confiant, optimiste ou indifférent face à l'avenir du changement climatique. Les répondants ne suivent pas de formation en enjeux environnementaux, mais se sentent suffisamment formés. D’autant plus qu’ils pensent que les enjeux environnementaux sont suffisamment pris en compte dans les décisions politiques et médiatiques : aucune raison alors de remettre en question leurs habitudes de consommation. Les hommes, les personnes vivant chez leurs parents, les étudiants (père agriculteur, sans activité professionnelle ou ouvrier), les BTS et les IUT ainsi que la filière commerce et gestion sont surreprésentés dans ce groupe.

 

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