Ailleurs L’Union européenne garantit des carrières motivantes au cœur des institutions
En bref
- Les institutions, organes et agences de l’Union européenne (UE) emploient plus de 60 000 personnes issues des 27 pays membres.
- Comme fonctionnaire ou contractuel, l'UE offre de multiples opportunités d'emploi avec, à la clef, un salaire attractif et de multiples avantages.
- Attention, le processus de recrutement se veut long et sélectif.
Une myriade d’entités au service de 448 millions d’Européens
La plupart des institutions européennes siègent à Bruxelles et à Luxembourg (Commission européenne, Parlement européen, Conseil de l’Union européenne, Cour de justice de l’Union européenne, Cour des comptes européenne). Outre les institutions, l’Union européenne compte aussi plusieurs organes aux missions spécifiques comme le Comité économique et social européen, le Comité européen des régions, le Médiateur européen, le Contrôleur européen de la protection des données ou encore le Service européen pour l’action extérieure. S’y ajoutent les services institutionnels (Office de publications, Office européen de sélection du personnel, École européenne d’administration) et diverses agences (décentralisées, exécutives ou spécialisées). De quoi occuper près de 60 000 salariés, même si l’essentiel des effectifs se concentre au sein des trois grandes institutions décisionnaires en Europe. Ainsi, à la Commission européenne, l'organe exécutif de l’Union, on initie et élabore les textes législatifs, tout en veillant à leur mise en œuvre. À elle seule, elle emploie 32 500 personnes, dont 10% de Français. L’immense majorité du personnel (80%) est affectée aux directions générales et décentralisées, le solde (20%) travaillant dans les services de traduction et d’interprétariat.
Un Parlement pour voter et un conseil pour coordonner
C’est aussi au Parlement européen que s’élaborent les textes législatifs, même s’il ne dispose pas de l’initiative législative qui revient à La Commission. En revanche, l’élaboration du budget lui revient pleinement. Il dispose par ailleurs d’un pouvoir de supervision et de contrôle sur les autres institutions. Si son siège se trouve à Strasbourg, le Parlement dispose également de bureaux dans les capitales belge et luxembourgeoise. Ainsi, à Bruxelles se tiennent les commissions parlementaires et plusieurs mini-sessions plénières. À Luxembourg se concentrent les services administratifs et les services de traduction et d’interprétariat. Le Parlement européen dispose par ailleurs d’un bureau de liaison dans chaque État membre, de quoi porter les effectifs au complet à près de 8 000 personnes chargées d’organiser des sessions plénières, de préparer le travail des commissions, de se charger de la communication comme des travaux de recherche et d’analyse. La traduction comme l’interprétariat ne sont pas en reste, au même titre que l’accueil du public qui nécessite un important personnel de sécurité (vidéosurveillance, contrôle des accès, gestion et protection des données) pour recevoir les 500 000 visiteurs annuels. De son côté, le Conseil de l’Union européenne, qui partage le pouvoir législatif et budgétaire avec le Parlement européen, coordonne les politiques des États membres. Il définit aussi la politique étrangère et de sécurité commune et conclut les accords internationaux. À l’instar du Parlement, il se réunit en sessions et bénéficie de l’assistance du Secrétariat général du Conseil qui emploie 3 150 personnes.
Des salariés aux parcours et statuts variés
Les personnels permanents, des fonctionnaires européens, constituent l’essentiel des effectifs des institutions européennes. Ils comprennent les administrateurs (AD), les assistants (AST) et les secrétaires/commis (AST/SC). Tous sont recrutés par des concours organisés par l'Office de sélection du personnel européen (EPSO). Deux types de concours coexistent : les généralistes restent ouverts aux diplômés de tous les domaines sans expérience quand les concours spécialisés sont réservés à des profils précis et expérimentés. La sélection comprend différents types de tests : raisonnement, connaissance de l’Europe pour les concours généralistes ou QCM relatifs au domaine visé pour les concours spécialisés, compétences numériques, test écrit, étude de cas pour certains concours. Tout au long du processus, les candidats sont évalués par un jury pour une procédure complète de sélection d’une durée comprise entre 5 et 9 mois à compter de la date de publication de l’avis de concours. La sélection se montre drastique : en moyenne, l'EPSO reçoit de 60 000 à 70 000 demandes par an pour ne recruter finalement qu’entre 1 500 et 2 000 candidats. À noter qu’il demeure possible de travailler pour l’UE sur la base d’un CDD (durée maximale 6 ans) avec un statut de contractuel. Ces agents se voient recrutés pour effectuer des tâches de soutien manuel et administratif, ou pour fournir un renfort dans un domaine spécialisé. Ils sont recrutés par la procédure de sélection permanente CAST (sans limitation de date pour postuler) ou via une procédure ad hoc (avec une date limite de candidature). La procédure CAST permet de constituer un vivier de candidats dans lequel les institutions, organes et agences de l’UE effectuent une présélection en fonction de leurs besoins. Les candidats retenus passent ensuite les tests organisés par l’EPSO et un éventuel entretien auprès du service recruteur. La procédure de recrutement pour les postes vacants ad hoc est gérée directement par l'institution à l'origine de l'offre d'emploi. Tous les postes sont ouverts aux citoyens de l’UE et les conditions d’admissibilité (niveau dans au moins deux langues, diplôme, expérience) sont propres à chaque poste.
De multiples métiers aux salaires attractifs
L’Union européenne recrute des profils très divers (généralistes, spécialisés) dans une très grande diversité de domaines.
- Administration publique : chargé de mission, assistant parlementaire, administrateur
- Communication : assistant de communication, responsable de communication, webmaster
- Informatique : assistant informatique, analyste SOC, architecte système et réseaux, administrateur système et réseaux
- Science et recherche : expert scientifique
- Audit : auditeur interne
- Relations extérieures : chargé des relations extérieures
- Économie, finance et statistiques : statisticien, économiste, gestionnaire assistant financier
- Droit-Loi : avocat, juriste linguiste
- Langues : traducteur, correcteur, juriste-linguiste, interprète de conférences
- Personnel de soutien : secrétaire / assistant administratif, chauffeur, agent de sécurité et de protection, huissier ou chargé des services généraux, opérateur de conférence, auxiliaire de puériculture
- Ressources humaines : assistant ressources humaines, directeur des ressources humaines
- Gestion des crises et de la sécurité intérieure : administrateur
Que vous postuliez pour un poste permanent ou temporaire, l’Union européenne offre des perspectives de carrières motivantes et des salaires confortables. Les traitements varient selon le grade et la fonction. Pour les fonctionnaires, le traitement de base varie de 3 200 € brut (AST) à 5 300 € brut (AD) en fonction du grade d’entrée. En fin de carrière, il peut atteindre plus de 20 000 € brut. Pour les contractuels, il est compris entre 2 000 € et 2 500 € brut. À ce traitement de base peuvent s’ajouter diverses allocations (kilométrique, dépaysement, scolaire, contribution aux frais de voyage annuels pour les expatriés et les membres de leur famille) et indemnités (congé parental, enfant à charge, foyer) selon la situation personnelle de l’agent. À Bruxelles et à Luxembourg, les personnels de l’UE disposent également d’écoles européennes multilingues et de structures de garde d’enfants. Comme tout citoyen, les fonctionnaires européens sont néanmoins assujettis à l’impôt.