L’approche du handicap chez BTH, blanchisserie industrielle
L’approche du handicap chez BTH, blanchisserie industrielle (transcription)
Logos Arpejeh, CIDJ et Onisep
L’approche du handicap chez BTH, blanchisserie industrielle
Pourquoi privilégier le recrutement de jeunes en situation de handicap ?
Interview de Sandrine Pinson
Responsable de production et tutrice chez BTH
Alors le déclic ça a été avec le premier donc avec Joël, et c'est de là qu'on s'est rendu compte qu'en fait le handicap… En fait, ils sont comme nous.
Joël c'est quelqu'un qui est toujours avec le sourire. Tout ce qu'il va faire va être bien. Il va pas prendre... Voilà jamais il va être négatif, c'est un plaisir.
Toujours la joie de vivre, et ce que j'ai eu sur Joël, je l'ai eu sur plusieurs enfants qui ont eu des difficultés.
Jusqu'au jour d'aujourd'hui j'ai de la chance puisque c'est des élèves qui aiment.
Comment se passe la procédure de recrutement, le choix et l’aménagement du poste ?
(Sandrine Pinson :) Quand on fait un entretien le premier jour avec sa prof, on fait un entretien de à peu près une heure. On fait montrer l'atelier et après c'est lui qui donne le choix.
Pourquoi ?
Parce que c'est un atelier où il y a du bruit. Des fois il y a des enfants qui aiment pas trop le bruit, les cris, les choses comme ça. Donc il fait le tour et c'est lui qui choisit.
Donc on fait un essai d’une semaine, quinze jours ou un mois. Après ça dépend la prof qu'est-ce-qu'elle en pense. Et pour les horaires c'est la même chose. On voit directement avec la personne et on lui demande.
Au jour d’aujourd'hui on fait 10 heures-18 heures mais on peut s'adapter, s’ils ont des orthophonistes à voir, des psys… Du coup on peut très bien faire 10 heures-16 heures 30, 10 heures-17 heures, ça dépend.
Quel type de travail est proposé ?
(Sandrine Pinson :) En fait l'avantage avec eux c'est que des fois ils oublient, et nous, on répète toujours la même chose. Chaque jour est toujours pareil. On fait toujours tout à la même heure, donc c'est toujours répétitif. Admettons, je donne un exemple : Joël, il a fait la presse, il a fait mettre les vêtements sur cintre.
Il a fait du lavoir mais demain au jour d'aujourd'hui il fait de l'ameublement. Il y a quelque temps il ne faisait pas l'ameublement. Donc comme ça on essaye qu'il fasse un peu de tout, qu'il ne reste pas sur un poste.
Mais il fera toujours la même chose. Ça veut dire que Joël il ne sera pas fait pour marquer le linge par exemple, puisqu'il a un problème avec les lettres. Par contre, à côté de cela, il va faire tout ce qui est emballage, pliage.
Interview de Joël Barchmann
Interviewer (femme)
Depuis combien de temps travailles-tu ici ?
Joël Barchmann
Salarié depuis 3 ans, en situation de handicap
Depuis 3 ans.
Interviewer
Qu’est-ce que tu fais ?
Joël Barchmann
Les rideaux.
Interviewer
Et quoi d’autre ?
Joël Barchmann
Je plie les couettes aussi, l’emballage. Les machines, je vide les machines, je trie le linge, c’est ce que l’on lave, ce que l’on nettoie.
Interviewer
Est-ce que tu es content de ton travail ?
Est-ce que ça te plait ?
Joël Barchmann
Oui ça me plait. Content de mon travail.
Interviewer
Tu travailles avec Nicolas ?
Joël Barchmann
Oui avec Nicolas ça se passe bien.
Interviewer
L’ambiance elle est comment ici ?
Joël Barchmann
Elle est bien l’ambiance ?
Interviewer
Ouais, c'est sympa ?
Joël Barchmann
C'est sympa ouais.
Zacharie Malancke parle de BTH
Zacharie Malancke
En CDD à mi-temps, en situation de handicap
Moi en fait je suis venu ici un peu par défaut, en fait par une connaissance à moi. Moi ce qui me plait le plus, c'est plus la vente… tout ça… puisque j'ai fait des études dans le commerce avant.
Je mets sur cintre des vêtements de différents hôtels, qui sont après passés à la laverie. Qui après, sont envoyés au chauffeur le soir, qui les ramène dans les hôtels dans la journée.
Je fais le marquage du linge aussi pour les différents hôtels. C'est à dire pour le Grand-hôtel, le Fouquet's, le Marriott.
Suite interview de Sandrine Pinson
Quel regard portez-vous sur vos collaborateurs ?
Sandrine Pinson
Ils sont contents de le faire et il y a un retour automatique donc ils vont peut-être le faire plus doucement mais on sait que derrière ils vont le faire bien.
C'est ça que j'admire chez eux. Et voilà et qu'ils arrivent le matin avec un sourire et que le soir ils sont contents de partir. Donc pour nous, ça, on a gagné !
Logos Arpejeh, CIDJ et Onisep
Remerciements à S. Pinson, J. Barchmann, Z. Malancke ainsi qu’à tous les employés de BTH pour leur accueil
Réalisé par J. Lesparre / mai 2014
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