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Bac pro : le point complet sur les futurs parcours différenciés en classe de terminale
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C’est une année de terminale revue en profondeur qui attend les lycéens de filières pros pour la rentrée 2024. Au programme, la mise en place de deux parcours différenciés en fonction du projet de l’élève. L’un pour poursuivre des études supérieures, l’autre pour entrer dans la vie active.
Un tronc commun augmenté d’un final différencié
À chaque rentrée, son lot de nouveautés. Cette fois, cela concerne l’année 2024-25 de terminale de bac pro qui se scindera désormais en deux parties. De septembre à mi-mai, les élèves suivront un tronc commun composé de 22 semaines d’enseignements général et professionnel, complétées par 6 semaines de stage. Pour clore l’année scolaire, chaque élève choisira l’un des deux parcours qu’il suivra jusqu’au début du mois de juillet. Même si ces périodes feront l’objet d’un suivi personnalisé, elles ne rentreront pas en compte dans l’évaluation du diplôme. Cette nouveauté concerne uniquement les élèves de la voie scolaire, les parcours ne s’appliqueront donc pas aux apprentis. De la seconde à la terminale, les lycéens de bac pro bénéficient d’heures de « soutien au projet » visant à les accompagner dans leur orientation. Les parcours viennent, selon le ministère chargé de l’Éducation nationale, « parachever les démarches initiées depuis la classe de seconde ». Au début de l’année de terminale, les professeurs présenteront les deux parcours aux élèves, avant de leur remettre une fiche de dialogue pour qu’ils puissent exprimer leur souhait de parcours. Le conseil de classe émettra des recommandations motivées, mais la décision finale reviendra à l’élève et sa famille. Autre nouveauté, les épreuves du bac pro 2024-25 se dérouleront plus tôt. Une première période d’épreuves se tiendra à la mi-mai, avant les parcours différenciés, pour les disciplines générales et professionnelles, à l’exception de la prévention-santé-environnement (PSE) et de l’oral de projet. La seconde période interviendra au mois de juin pour les deux épreuves restantes.
Pas de cours en plus, mais des connaissances en sus
Le parcours de préparation à la poursuite d’études vise à renforcer la maîtrise des enseignements généraux et professionnels des élèves. Il ne s’agit pas de dispenser des cours supplémentaires à ces lycéens, mais de leur faire découvrir l’enseignement supérieur et de développer leur autonomie pour assurer leur réussite (prise de notes efficace, compétences rédactionnelles, qualités d’analyse…). Pour remplir les objectifs du parcours, le ministère préconise de suivre une démarche de projet qui donne plus de sens aux enseignements théoriques. Les lycéens pourront se voir invités à participer à des ateliers comme à des activités culturelles, mais aussi à participer à des immersions dans un établissement d’enseignement supérieur ou à effectuer des temps d’observation en entreprise. Hormis l’indication de durée globale (180 heures réparties sur 6 semaines), le ministère n’impose aucune grille horaire. L’équipe pédagogique dispose d’une liberté pour ce qui concerne les disciplines et la répartition horaire en fonction des besoins repérés chez les élèves et de leur projet d’études (diplôme visé, domaine...). Cette période doit également permettre aux élèves de mieux se connaître, de faire le point sur leurs atouts et leurs faiblesses, et de développer leur confiance en eux.
Un parcours plus court, tourné vers l’emploi
Le second parcours s’adresse aussi bien aux élèves souhaitant entrer dans la vie active après le bac qu’à ceux qui projettent de suivre une formation courte, du type CAP en un an, mention complémentaire, titre professionnel... Il est conditionné à la signature d’une convention spécifique pour la réalisation d’une ou de plusieurs périodes de formation en milieu professionnel (PFMP) en entreprise (une convention pour chaque PFMP). Dans le cas où un élève ne parvient pas à obtenir l’accord d’un lieu d’accueil, il rejoint le premier parcours, celui orienté vers la poursuite d’études. En amont du départ en stage, les élèves seront incités à réfléchir précisément à leur projet pour identifier les compétences à développer ou à consolider. Comme les PFMP intégrées au tronc commun, celles du parcours ouvrent droit à l’allocation de stage au lycée professionnel. En revanche, elles n’entrent pas en compte dans l’évaluation du diplôme, même si l’élève reste suivi par un professeur référent. Selon les établissements, les élèves pourront bénéficier de l’accompagnement Avenir Pro de France Travail qui les préparent concrètement à la vie active (lire ci-dessous). Dans certains cas, il sera possible de raccourcir la PFMP pour que l’élève participe à une formation renforçant son employabilité, ayant lieu ou non dans l’entreprise qui accueille le jeune.
Le dispositif Avenir pro, animé par des conseillers France Travail, peut venir enrichir le parcours de préparation à l’insertion professionnelle. Sous forme de séquences collectives, les élèves bénéficient d’un accompagnement de 91 heures pour mieux appréhender leur entrée dans la vie active : compréhension du marché du travail, attentes des recruteurs, outils et services pour leurs démarches... Au terme du dispositif, les élèves disposent notamment de CV et de lettres de motivation adaptées à leur projet. Ce dispositif devrait se voir généraliser à la rentrée 2025.
Fiona Simoens © CIDJ
Actu mise à jour le 11-04-2024
/ créée le 11-04-2024
Crédit photo : QunicaStudio