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Endométriose : bientôt un parcours de soins dédié dans chaque région
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1 femme sur 10 est atteinte d’endométriose en France. Une maladie invalidante qui fait l’objet d’une stratégie nationale pour en améliorer le dépistage et la prise en charge.
Entre 1,5 et 2,5 millions de femmes souffrent d’endométriose. Vous en connaissez sans doute une dans votre entourage. Peut-être même en souffrez-vous sans le savoir. Et pour cause. La maladie reste largement méconnue. Y compris par les professionnels de santé. Le diagnostic prend alors 7 ans en moyenne. 7 ans de douleurs aigües sous-estimées. Il était temps de prendre le problème à bras-le-corps. C’est l’objectif de cette stratégie nationale lancée par le ministre de la Santé, Olivier Véran.
L’endométriose, c’est quoi ?
Cette maladie chronique touche les femmes qui ont eu leurs premières règles. Parfois dès l’adolescence. Le tissu de l’endomètre présent dans l’utérus se développent anormalement sur les ovaires, les trompes, la vessie, le rectum, parfois le foie ou les poumons. Ce tissu réagit aux variations hormonales du cycle menstruel. Provoquant inflammations, saignements, nodules ou kystes. Ses causes restent mystérieuses. Ses symptômes, en revanche, sont plus connus : douleurs exacerbées lors des règles, de rapports sexuels, en allant aux toilettes… jusqu’à l’infertilité. Pour les femmes, c’est la double-peine. Subir les douleurs. Et voir sa vie sociale, intime et professionnelle impactée.
Plan national de lutte contre l’endométriose
Il n’est pas rare de s’entendre dire par un professionnel de santé qu’avoir mal durant ses règles est normal. L’utérus expulse l’endomètre qui ne sert plus pour une grossesse. Ce qui occasionne des contractions plus ou moins douloureuses. Mais souffrir durant ses règles devrait systématiquement amener à consulter. Pour ne pas passer à côté d’une maladie gynécologique comme l’endométriose. Afin d'améliorer son dépistage et sa prise en charge, le Gouvernement a annoncé mettre en place des « filières territoriales adossées à des centres de référence, permettant une prise en charge de qualité des femmes, tant sur le plan diagnostique que thérapeutique ». Chaque région devrait disposer d’ici 2023 d’un parcours de soins pluridisciplinaire pour suivre les femmes concernées. Les médecins scolaires, libéraux et radiologues seront également associés à la détection précoce de l’endométriose chez les jeunes filles.
La rédaction © CIDJ
Actu mise à jour le 12-05-2022
/ créée le 12-05-2022
Crédit photo : Priscilla du Preez – Unsplash