Actualité Vers la fin des puff dans l’UE ?
En bref
- La commission européenne a proposé d’interdire la vente de produits aromatisés de tabac chauffé dans les 27 pays de l’UE.
« Avec neuf cancers du poumon sur dix causés par le tabac, nous voulons rendre le tabagisme aussi peu attrayant que possible ». La direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire de la commission européenne est claire dans son communiqué. Le plan européen de lutte contre le cancer a pour objectif la création d’une "génération sans tabac" avec moins de 5 % de la population consommant du tabac d'ici 2040. Dans ce but, le 29 juin dernier, la commission européenne a proposé d’interdire, dans les 27 pays de l'UE, la vente de produits aromatisés de tabac chauffé.
Vers la fin d’une exception
Dans l’Union Européenne, seuls les cigarettes et le tabac à rouler ne peuvent être vendus lorsqu’ils contiennent un arôme. Tous les autres produits sont exemptés de cette interdiction. La proposition de la commission européenne vise à supprimer cette exemption et interdire la vente de produits aromatisés lorsque le tabac est chauffé.
Cette interdiction ne concerne pas les cigarettes électroniques et leurs liquides mais les produits à base de tabac chauffé aromatisé vendus en bâtonnets et développés pour les concurrencer. La chauffe du tabac est présentée, par les fabricants, comme moins nocive mais la commission européenne rappelle que la chauffe produit une émission contenant de la nicotine et d’autres produits chimiques qui restent néfastes pour la santé.
Une explosion des ventes en Europe
Cette proposition entend aussi répondre aux évolutions du marché des ventes des produits de tabac chauffé. En effet, dans quelques pays de l'UE, dont la France, les ventes ont explosé. Par exemple, entre 2018 et 2020 les ventes ont connu une augmentation de 999% en Italie, 406% en France et 180 % au Portugal.
La proposition doit maintenant faire l'objet d'un examen par le Conseil et le Parlement européen et entrera en vigueur 20 jours après sa publication au journal officiel. Les États membres auront alors 8 mois pour transposer la directive.