Jeunes, diplômés et motivés pour créer !
- Jeunes diplômés
Fini les études, les partiels, le mémoire... Vous avez décroché votre diplôme, vous avez du temps libre et des idées en tête ? La fin des études peut être l’occasion de vous lancer. Aurélien a décidé de lancer sa boîte, Yatuu a créé un blog dessiné qui lui a permis de signer avec un éditeur. Témoignages.
À la sortie de son école de commerce, Aurélien, alors âgé de 25 ans, ne s'est pas mis à chercher du travail. Il a préféré créer, avec son ancien coloc Antoine, le site Printklub, un site en ligne d’impression de photos issues des réseaux sociaux. Un bon moyen pour eux de mener un projet dans sa globalité !
Créer son entreprise sur une idée simple
Pas besoin d’une idée révolutionnaire. Celle d’Aurélien et Antoine est parti d’un constat. En échange universitaire à Shanghai, ils sont amenés à réaliser un album photo pour un ami. "On s’est rendu compte qu’il y avait un décalage entre la facilité à prendre une photo et la complexité à les imprimer en ligne !"
Ne pas s’éparpiller et se donner à 100 %
"Il faut regarder ce que fait la concurrence et essayer de proposer quelque chose en plus." Pour eux, ce sera la Polabox : une boîte en carton avec 30 photos Facebook ou Instagram imprimées en format Polaroid.
Seuls quelques produits suffisent, "c’est important de cadrer et de ne pas proposer tout et n’importe quoi. Il faut définir précisément ce qu’on fait et où on veut aller." Une certitude : il faut être hyper impliqué. "On pense et on respire Printklub."
Rebondir après ses erreurs
À leurs débuts, quelques déceptions et pas mal d’argent de perdu. Mais ils ne se sont pas découragés pour autant. "On se disait c’est trop bête, on croyait aux produits, au marché, on ne pouvait pas s'arrêter là."
"À 25 ans, on a de l’audace. C’est le moment idéal pour se lancer. Les erreurs que l’on a faites, même avec plus d'expérience, on aurait plus les faire aussi. Monter sa boîte est une formation accélérée ! C’est dommage de ne pas se lancer, surtout qu’il y a beaucoup de choses en faveur de la création en France."
Yatuu, la BD lui a permis de dénoncer les conditions de stagiaire
Yatuu, 25 ans, a déjà publié trois albums BD, tandis que deux autres sont en préparation. Un rêve d'enfant rendu possible grâce à la notoriété de son blog.
Des débuts de jeune diplômée difficiles
Avec un BTS communication visuel en poche, Yatuu se lance dans le monde du travail. Mais, désillusions : "On ne me proposait que des stages." Elle s’inscrit donc à l’université pour obtenir des conventions et enchaîne pas moins de 5 stages en deux ans !
Un blog dessiné pour se défouler
Pendant un de ses stages en agence de publicité, le rythme est particulièrement intense. "Les horaires sont lourds, les responsabilités aussi", et pourtant elle gagne moins de 450 euros par mois. Elle décide alors de créer un blog et de poster des billets illustrés. Dessiner son quotidien de stagiaire lui fait un bien fou. "C’était un moyen d’évacuer, de partager avec les gens ce que je vivais."
Le blog, un bon moyen de se faire connaître
La notoriété des posts hilarants de la jeune illustratrice a été progressive. "Petit à petit, le nombre de visites a augmenté, il y a eu un effet boule de neige." Beaucoup de jeunes se sont reconnus dans les anecdotes, à peine exagérées, de cette stagiaire "motivée, mais exploitée".
Un coup de pouce professionnel
"Si l’envie de créer un blog est là, il faut essayer et se lancer !" Surtout qu'il peut offrir de belles opportunités professionnelles. Yatuu reconnaît avoir eu une ou deux propositions de CDI après la création de son blog. Mais, après hésitation, c’est finalement vers la BD que son cœur penche. "Sur les conseils d’un journaliste télé, j’ai pris contact avec un ami à lui, éditeur." C'est ainsi que le premier album sort. "J’ai longuement hésité entre les propositions de CDI et continuer à publier des BD, le choix n’a pas été facile. C’était quitte ou double. La BD est un rêve d’enfant, c’est un milieu difficile mais j’ai voulu prendre le risque !"
Besoin d'argent pour s’investir dans un projet ?
Besoin d’aide ? De financement ? D’un coup de pouce ? Vous pouvez faire appel au crowdsourcing. Plusieurs sites de financement participatif permettent aux jeunes de présenter leur projet et de récolter une aide financière de la part des internautes conquis par le projet (Ulule.fr, kisskissbankbank.com...).
Pensez aussi au microcrédit de l’Adie, qui aide les micro-entrepreneurs exclus du système à créer leur entreprise.
La rédaction © CIDJ
Article mis à jour le 07-02-2014
/ créé le 07-02-2014
Crédit photo : Pixabay