• Interview

Bac pro gestion des pollutions et protection de l'environnement (GPPE) : beaucoup d'emplois à la clé

  • Orientation
  • Filières professionnelles
  • BAC PRO
  • Secteurs qui recrutent
  • Environnement & Développement durable
Bac pro GPPE

Travailler dans le domaine de l’environnement, l’économie circulaire et le recyclage vous attire ? Le bac pro GPPE offre de nombreux débouchés et propose une diversité de métiers tout comme la possibilité de poursuivre ses études. Rencontre avec Florent Villalba, enseignant au lycée Jean-Pierre Timbaud à Aubervilliers.

Ecologie, tri, recyclage, économie circulaire. Le bac pro GPPE (gestion des pollutions et protection de l’environnement) forme des professionnels à la fois du secteur de l’environnement et de l’industrie. Plutôt prisé par les entreprises du secteur, le bac pro propose de nombreux débouchés, qu’il s’agisse d’une entrée dans la vie active ou d’une poursuite d’études. Florent Villalba, professeur en écologie industrielle au lycée Jean-Pierre Timbaud à Aubervilliers revient sur les opportunités qu’offre ce bac pro.

A quels métiers mène le bac pro GPPE ?

« Avec un CAP PEUCR (propreté de l'environnement urbain collecte et recyclage, ndlr) ce sont surtout des métiers opérationnels sur lesquels on fait le démantèlement des déchets et où on réalise des prestations. Si on pousse sur du bac pro, on devient middle manager, c’est-à-dire manager de proximité avec les mêmes tâches que pour les CAP mais avec, en plus, une fonction d’encadrement. Les profils sont plus techniques avec davantage de recherche et de réflexion dans le travail. Ensuite on peut aller jusqu’en BTS où on peut devenir encadrant ou technicien supérieur ».

Au-delà du secteur industriel, ce bac pro se place aussi au cœur de l’écologie ?

« On travaille autour de plusieurs métiers. Il ne s’agit pas d’être derrière les camions mais plutôt de réfléchir à la valorisation de la matière première et des matières en devenir. Il s’agit de métiers qui tournent autour de l’urban mining (le recyclage des déchets électroniques, ndlr), de la déconstruction, ou encore du reconditionnement.

Les métiers sont assez divers car il y a énormément de sociétés qui sont positionnées dans le domaine de l’environnement. On forme des professionnels qui pourront intervenir dans plusieurs domaines : l’eau, la sylviculture, c'est-à-dire l’exploitation forestière, ou encore les métiers plus industriels ou de l’économie circulaire.

Sur les questions écologiques, si on prend la notion de développement durable, on répond concrètement aux problématiques environnementales, sociétales et économiques parce que tous nos élèves travaillent sur des projets qui satisfont à des besoins d’entreprises sur lesquels l’élève est mis en situation pour réaliser une tâche concrète.

On constate une forte demande des entreprises. Nous avons monté de nombreux partenariats avec des entreprises du secteur qui se sont montrées intéressées par nos profils, parce dans ces métiers il y a un vrai manque de savoir-faire. Notre filière répond à un réel besoin ».

En quoi consistent ces partenariats ?

« Nous mettons en place des projets. Je pense, par exemple, à un projet qu’on a monté sur le papier. Nos élèves ont récolté du papier au sein de plusieurs lycées autour de notre établissement. Ensuite ils ont réalisé le tri et le retraitement de ces déchets qui ont été réexploités par une entreprise partenaire pour en faire du papier recyclé.

Un 2e projet, que l’on a appelé la ressourcerie, a été monté en partenariat avec une entreprise qui fait de la récupération de matériaux issu de D3E (déchets d’équipements électriques et électroniques, ndlr). Une fois que les ordinateurs sont obsolètes, nos élèves en collecte une partie. Certains de ces ordinateurs sont remis en service : on les donne à des associations du quartier ou à des lycées qui en ont besoin pour équiper des salles. Pour l’autre partie, les élèves les déconstruisent et nous revendons certaines pièces. L’argent récolté permet de financer des voyages scolaires afin de ne pas demander de participation aux familles ».

Marine Ilario © CIDJ
Article mis à jour le 21/03/2019 / créé le 17-04-2018