Devenir bouchers : le rêve de Clotilde et Gauthier
- Artisanat
La boucherie manque de bras ! Le métier recrute et apprécie les profils comme ceux de Clotilde et Gauthier, en reconversion professionnelle. Écoutez les témoignages de Clotilde, ancienne gérante d'un magasin de sport, et de Gauthier, auparavant en licence de finance, pour devenir boucher.
Clotilde, gérante d'une boutique de sport, a connu plusieurs licenciements. Elle s'est donc reconvertie dans la boucherie, le métier de ses grands-parents. Gauthier, lui, était parti pour travailler dans la banque, mais il s'est vite rendu compte que ce métier ne lui correspondait pas. Changement de cap radical : comme il a besoin de concret, il décide de repartir à zéro… dans la boucherie !
Le témoignage de Clotilde et Gauthier, apprentis bouchers
La boucherie vous tente, comment se former ?
Pour débuter, vous pouvez opter pour le CAP boucher. Il se prépare en un an est ouvert aux personnes ayant au moins le bac. Les apprentis bacheliers sont dispensés de l’enseignement général. Cette formation peut être complétée par un brevet de professionnalisation. Tous ces diplômes sont préparés en Greta.
L'École nationale supérieure des métiers de la viande (ENSMV) propose aux bacheliers de faire un bac pro boucherie charcuterie-traiteur en 2 ans, permettant ainsi d’acquérir un savoir-faire plus complet que le CAP.
La branche professionnelle de la boucherie propose un CQP technicien boucher. Cette formation en un an de niveau CAP n’est pas reconnue par l’Éducation nationale, mais, mise en place à la demande des professionnelles, elle a une très bonne réputation. La plupart du temps, les organismes vous proposeront de passer également le CAP en candidat libre.
Et après vos études, quels débouchés ?
Que se soit dans la grande distribution ou dans une boucherie artisanale, vous n'aurez aucun problème pour trouver un emploi après un CQP ou un CAP ! Le secteur manque de bras.
Si vous voulez devenir chef d'entreprise, sachez que de nombreux bouchers proches de la retraite ont du mal à trouver un repreneur. De plus en plus de chercheurs d'emploi ou de personnes en reconversion s'orientent donc vers ce secteur qui embauche.
“Nous ajoutons chaque année des sessions de formation supplémentaires, explique Laurent Courte, responsable de la pédagogie de l'ENSMV. Les personnes en reconversion comme Gauthier ou Clotilde sont en mode projet : ce qu'ils veulent le plus souvent, c'est monter leur entreprise. Après un CQP, il faut 2 ans d'expérience professionnelle pour reprendre une boucherie.”
Contrat d'apprentissage et contrat de professionnalisation
Contrat d'apprentissage
Pour qui ? Les 16-25 ans.
Comment ? L'apprenti alterne des périodes de formation théorique en centre de formation d'apprentis (CFA) et l’acquisition d'un métier dans l'entreprise avec laquelle il a signé son contrat.
Quelle rémunération ? Les apprentis sont rémunérés, en fonction de l’âge et de l’avancement dans le contrat, de 25 % à 78 % du Smic par mois.
Contrat de professionnalisation
Pour qui ? Les 16-25 ans, mais aussi les personnes de plus de 26 ans inscrites comme demandeurs d’emploi.
Comment ? Le contrat alterne des périodes d’enseignement général, technologique et professionnel et des périodes de travail en entreprise dans une activité en rapport avec la qualification visée.
Quel contrat ? L'apprenti est salarié de l'entreprise. Le contrat peut être à durée déterminée ou indéterminée pour une durée de 6 à 24 mois.
Quelle rémunération ? De 55 % à 100 % du Smic.
Valérie François © CIDJ
Article mis à jour le 17/10/2019
/ créé le 30-10-2012
Crédit photo : VF