- En bref
La capacité en droit, une voie vers les études supérieures quand on n'a pas son bac
- Etudier sans le bac
Préparée en 2 ans à l’université, en présentiel ou à distance, la capacité en droit est un diplôme de niveau bac qui offre la possibilité de poursuivre des études juridiques dans l'enseignement supérieur. Pour intégrer cette formation, une seule condition : avoir 17 ans minimum.
Diplôme national de niveau bac, la capacité en droit est une seconde chance si vous êtes attiré par les études juridiques et que vous avez raté votre bac. « J'ai arrêté le lycée en première. J'étais en bac pro gestion et administration. J'ai, ensuite, fait un service civique. Je voulais m'insérer directement dans le milieu du travail mais j'ai finalement décidé de reprendre des études » explique Cannie, étudiante en 2e année de capacité à l'université de Strasbourg. « Je ne souhaitais pas repasser le bac en candidate libre ou reprendre depuis la seconde. Comme le droit m'attirait, j'ai décidé d'intégrer une capacité en droit ».
Cette formation peut aussi vous intéresser si vous souhaitez reprendre des études dans le domaine juridique.
Capacité en droit : bien s'informer avant de l'intégrer
Presque toutes les universités de droit préparent à la capacité. Les cours ont généralement lieu deux à trois fois par semaine (parfois le samedi), le soir, pendant 2 ans. Vous pouvez trouver la liste des universités qui proposent la capacité en droit sur www.onisep.fr.
Pour vous informer, n'hésitez pas à prendre contact directement avec l'université de votre choix pour vous assurer qu'elle propose bien la formation et connaître les modalités d'inscription et le déroulé des années d'études.
La capacité en droit peut être suivie à distance, en suivant des cours en ligne dans certaines universités, ou par correspondance avec le Cned.
À savoir : la première année ne donne pas droit au statut d’étudiant. Ce n’est qu'en deuxième année que vous pourrez obtenir ce statut.
« La première année on ne peut pas être boursier » prévient Cannie.
De la motivation avant tout !
Il est possible de préparer la capacité en droit tout en travaillant ou en effectuant d’autres études en parallèle. Mais attention le rythme n'en sera que plus intensif. « En première année, je travaillais dans un service après-vente » se souvient Cannie. « Je partais un peu plus tôt les jours où j'avais cours. Je n'avais que les week-ends pour réviser, sauf quand je travaillais les samedis ». Un emploi du temps très serré que la jeune étudiante a décidé d'alléger en deuxième année. « Cette année je ne travaille pas. De cette manière, je suis plus investie dans les cours ».
La capacité en droit est une formation exigeante. Les clés de la réussite : un fort investissement en temps de travail et une excellente organisation.
« Le travail personnel est très important, mais il ne faut pas réviser lorsqu'on revient des cours. Car ils finissent tard et avec la fatigue de la journée, les révisions ne sont pas très bonnes. Il vaut mieux réviser à tête reposée » conseille la jeune étudiante. Pour Virginie, étudiante en deuxième année de capacité à l'université de Strasbourg, « la première année permet de démarrer en douceur car nous suivons que 4 matières. Elle prépare à la deuxième année, plus intensive, où nous suivons 7 matières ». Vous jonglerez entre le droit constitutionnel, le droit civil, le droit pénal, des cours de procédure civile…
Pour être motivé, « il faut aimer le droit » explique Cannie. « Si j'avais un conseil à donner ce serait de venir le plus possible en cours. Ça simplifie l'assimilation des cours je trouve ». Même sentiment pour Virginie qui trouve que « les explications que peuvent donner les professeurs en cours sont une vraie plus-value par rapport au support écrit ».
Étudier après la capacité en droit
Une fois décrochée, la capacité en droit vous offre la possibilité de vous inscrire en première année de licence de droit à la fac (ou directement en deuxième année si vous avez eu une moyenne de 15/20 pour l'ensemble des deux années).
Autres possibilités : vous orienter vers un BUT carrières juridiques ou vers d’autres formations avec un profil "droit" : BTS banque, assurances, etc.
Entrer dans la vie active
Si Cannie souhaite poursuivre ses études après la capacité en s'orientant vers un DU de criminologie, il est aussi possible d'entrer directement dans le monde du travail. Même si la formation est concurrencée par des diplômes plus élevés (BTS, licence, master…), elle est encore appréciée des professionnels du secteur.
Elle permet notamment d’exercer des emplois de secrétariat juridique et administratif dans les assurances, les banques ou les services contentieux des entreprises. Elle offre aussi la possibilité de travailler comme collaborateur des professions juridiques (clerc de notaire, clerc d’huissier, huissier, secrétaire greffier des tribunaux). Enfin, elle peut permettre de passer certains concours de la fonction publique de catégorie B (niveau bac).
Marine Ilario © CIDJ
Article mis à jour le 13-05-2022
/ créé le 13-10-2020
Crédit photo : Pixabay