Le doreur est un spécialiste de l’application de dorures qu’il s’agisse d’or véritable sous la forme de feuille d’or ou par extension de cuivre ou de métal imitant l’or. Qu’il travaille, le bois, le cuir, le plâtre, le métal, le verre, la céramique, la pierre, l’enchaînement des étapes est identique : préparation en amont du support, application de la dorure, finitions.
En fonction du support, les techniques de dorure sont différentes.
Pour la dorure sur bois, on distingue principalement la dorure à l’eau et la dorure à l’huile ou mixtion…
La dorure à l’eau ou détrempe est la plus ancienne. Elle est toujours pratiquée, notamment pour des supports en bas-relief supportant mal d’autres procédés, tels le bois, le fer forgé, etc., mais aussi les couvertures, les sculptures et autres décors, les encadrements.
Elle nécessite au total plus d’une vingtaine d’opérations. Il s’agit d’abord en amont de préparer le support : dégraissage, rebouchage et réparation éventuelle, encollage, ponçage, pose d’un apprêt pour faire tenir la dorure.
Le doreur à la feuille ornemaniste prépare ensuite les feuilles d’or (8 microns d’épaisseur) avec précision. Il les soulève avec délicatesse avec un pinceau spécial, les dépose sur un coussin à dorer (petite palette rembourrée recouverte d’un peau très fine et protégée en ses côtés par un parchemin pour éviter les courants d’air) puis les découpe avec un couteau à dorer avant de les déposer sans les froisser sur le support humidifié.
Viennent enfin les finitions comme le brunissage (opération qui donne son brillant à l’or), le ramendage (rajout d’or là où il y a des manques), le matage (modification de l’aspect de la dorure pour créer des effets décoratifs), le patinage (vieillissement artificiel).
Les supports métalliques ont eux aussi leurs procédés de dorures (mercure, électrolyse, mixtion, friction, sous vide, vernis), tout comme le verre ou la céramique (fusion), la pierre ou le marbre (mixtion). Autant de techniques et un savoir faire à maîtriser si le doreur travaille sur ces supports.
Le doreur travaille dans des ateliers spécialisés (encadrement, restauration d’objets anciens, restauration d’œuvre d’art) pour le compte de collectionneurs privés, d’antiquaires, de musées. Avec le chantier de restauration de Notre-Dame, les compétences de ce professionnel seront particulièrement sollicitées.
Le métier de doreur nécessite de savoir dessiner, d’avoir une bonne vision des volumes et une grande capacité de concentration.