Le thanatopracteur ou la thanatopractrice opère le plus souvent seul, dans une chambre funéraire ou au domicile du défunt dans 85 % des cas.
Pour commencer, le thanatopracteur déshabille, nettoie et désinfecte le corps du défunt, avant d’insérer dans les artères un produit à base de formol.
Cette opération a plusieurs finalités : stopper l’évolution bactérienne, normalement très rapide, freiner la destruction cellulaire conduisant à la décomposition des tissus et évacuer des liquides physiologiques très bactériens.
Il incinère ensuite ces liquides, draine les gaz qui se sont accumulés dans le corps, suture les incisions qu’il a pratiquées. Selon l’état du cadavre et la durée de conservation envisagée, il utilise des produits plus ou moins dosés en formaldéhyde.
Pour finir, il rhabille le défunt, le maquille avec des cosmétiques adaptés pour le rendre présentable à la famille et aux proches lors de l’exposition en salon funéraire ou au domicile. L’ensemble de ces opérations demande entre 1 h 30 et 2 heures, parfois davantage si un moulage du visage du défunt est nécessaire. Elles nécessitent une certaine habileté et technicité.
Les principaux risques du métier sont liés à l’utilisation de produits toxiques et d’instruments tranchants et piquants. Le risque nosocomial n’est pas négligeable non plus, dans le cas où le défunt sur lequel opère le thanatopracteur a séjourné auparavant en hôpital.