Traducteur ou traductrice de romans ou de notices techniques, traducteur ou traductrice de bulletins officiels ou de textes juridiques… Quel que soit le secteur, le traducteur ou la traductrice fait le lien entre des personnes qui ne lisent pas la même langue. Un travail d'une grande exigence !
Secteurs d’activités
Centres d’intérêts
Que fait le/la Traducteur / Traductrice
Il y a plusieurs types de traducteurs selon le support ou le domaine pour lequel ils travaillent :
- Le traducteur ou la traductrice littéraire travaille pour l'édition. Il s'engage par contrat à traduire un ouvrage destiné à être publié. Le grand public songe souvent aux traducteurs de textes littéraires (romans, nouvelles...), mais les traducteurs travaillent aussi sur la traduction d'usuels, de guides pratiques ou de livres de cuisine, par exemple. Le traducteur littéraire peut aussi travailler dans la presse pour traduire des articles étrangers, des interviews, des dépêches...
- Le traducteur ou la traductrice technique est spécialisé dans un domaine en particulier, dont il maîtrise parfaitement le vocabulaire. Le secteur médical, le droit, l'électronique, le multimédia et les télécommunications sont les secteurs les plus porteurs pour les traducteurs techniques. La plupart des traducteurs techniques ont un double cursus : ils ont suivi une formation dans un domaine spécifique (économique, scientifique, technique...) complétée par une formation de traducteur. La traduction technique exige un équipement spécifique et la maîtrise des nouvelles technologies. Parmi les langues de travail, l'anglais est quasiment incontournable.
- Le traducteur ou la traductrice du secteur audiovisuel est spécialisé dans le sous-titrage et le doublage de films pour le cinéma ou la télévision, mais aussi pour la préparation d'émissions de radio.
- Le traducteur ou la traductrice expert judiciaire traduit des documents à produire en justice et effectue des missions d'expertise. Il peut jouer le rôle d'interprète au cours d'une audience ou d'une instruction. Il est nommé par l'autorité judiciaire.
- le traducteur localisateur ou la traductrice localisatrice (localiseur) est spécialisé dans les domaines du web, du multimédia ou de l'informatique. Son objectif : adapter des interfaces à des utilisateurs d'autres pays, d'une autre culture. il peut ainsi s'agir de jeux, de sites internet, de DVD..
- le traducteur ou la traductrice post-éditeur corrige et révise des textes variés traduits automatiquement par des logiciels de traduction.
- le traducteur ou la traductrice terminologue (terminologue) est chargé de rechercher et de réunir les équivalents français des termes étrangers dans les domaines techniques. Il est souvent spécialisé dans un domaine : aéronautique, médical.
- le traducteur réviseur ou la traductrice réviseuse est chargé de vérifier une traduction par rapport au texte original et d'améliorer le style d'un texte traduit.
Les traducteurs ne sont que quelques milliers en France. Quel que soit le domaine où ils exercent, la plupart d'entre eux travaillent avec le statut d'indépendant. Quelques-uns seulement sont salariés d'une entreprise privée (agences de traduction principalement) ou exercent dans les organismes internationaux (recrutement sur concours) ou à l'armée. L'armée de terre recrute près de 16 000 postes chaque année y compris pour les fonctions transverses tel que officier linguiste. L'officier linguiste, spécialiste des langues étrangères, intercepte, traduit les communications militaires ennemies afin d'identifier les potentielles menaces. Il a aussi sous sa responsabilité la traduction de fichiers.
De très bonnes compétences en langues étrangères sont évidemment indispensables pour exercer ce métier, mais il faut aussi avoir de vraies compétences rédactionnelles et maîtriser parfaitement sa langue maternelle pour restituer le plus fidèlement possible toutes les nuances et subtilités d'un texte. Si la demande en langue anglaise reste toujours prépondérante, la demande vers des langues de zones en forte croissance augmente (chinois, russe, arabe). La combinaison langue et spécialisation est bien entendu un plus.
Parallèlement, une excellente maîtrise de la bureautique et des logiciels métiers (logiciel de TAO - traduction assistée par ordinateur) est requise.
Analyse, rigueur et vaste culture générale sont également indispensables.
Ou travailler ?
Selon sa spécialisation, le traducteur peut travailler dans divers secteurs (édition, audiovisuel, médical, droit, justice, web...). Il peut aussi exercer dans l'armée de terre, notamment s'il maîtrise une langue rare.
Quel salaire ?
De smic à 2 000 €. Dans l'édition, la presse ou l'audiovisuel, la rémunération des traducteurs littéraires peut être au feuillet dit traditionnel (25 lignes de 60 signes espaces blancs compris) en fonction de la langue traduite : de 20 à 30 € brut.
Quelles sont les conditions de travail ?
Il est très fréquent que les traducteurs soient sur des postes mixtes associant à la fois la traduction et une autre compétence (rédaction, communication..) .
Comment devenir Traducteur / Traductrice ?
Pour devenir traducteur, un niveau bac + 5 est exigé :
Exemples de formations :
niveau bac + 5
- Master d'école spécialisée (Isit, Inalco, Esit, Estri, IEMT)
- Master traducteur et interprétariat
Différents parcours : traducteur commercial et juridique (Lyon 3) ; lettres, interfaces numériques et sciences humaines - LISH (Paris 8) ; traduction anglaise spécialisée (Paris Nanterre) ; traduction culturelle (Aix-Marseille Université) ; industrie de la langue et traduction spécialisée (Université Paris Diderot) ; langues de spécialités corpus et traductologie (Université Paris Diderot) ; traduction littéraire et édition critique (Lyon 2) ; traduction littéraire (Inalco) ; traduction spécialisée (Inalco) ; traduction multimédia (université de Bourgogne) ; master traduction commercial et juridique (Lyon 3) ; traduction spécialisée et interprétation de liaison - Master traitement automatique des langues (Inalco) ; traduction professionnelle / traduction audiovisuelle / traduction littéraire (IT-IRI)
- Master LEA
Différents parcours : langues interprétation et stratégies interculturelle (Université Paris Diderot), traduction scientifique et technique (Université Haute Alsace)
L'armée de terre recrute des spécialistes langues étrangères à partir du bac (statut sous-officier). Ils sont ensuite formés (formation initiale + formation spécialisée dans le renseignement) entre 3 et 4 ans.
Quelles sont les évolutions de carrières ?
Un traducteur professionnel confirmé peut évoluer vers des postes de coordination, de chef de projet traduction, de responsable de pôle traduction, de réviseur..
Il peut se spécialiser comme terminologue (linguiste spécialiste qui est chargé de trouver des termes français dont le nom initial est d'origine étrangère) ou dans la traduction judiciaire (cf. DU traducteur interprète judiciaire de l'ESIT).
Il peut aussi se tourner vers l'enseignement des langues, l'édition, le journalisme, la création de fictions ou vers une carrière internationale.
Les liens utiles à consulter
SFT - Société française des traducteurs
ATLF - Association des traducteurs littéraires de France
Association professionnelle des métiers de la traduction
ATAA - Association des traducteurs/adaptateurs de l'audiovisuel
ESIT - École supérieure d'interprètes et traducteurs
ISIT - Institut de management et de communication interculturels
Inalco - Institut national des langues et des civilisations orientales
Unetica - union nationale des experts traducteurs interprètes près les Cours d'appel
Spécialiste langue étrangère (Armée de terre)
Le réseau Info jeunes est accessible à tous les publics (collégiens, lycéens, étudiants, salariés, demandeurs d'emploi...) mais aussi à leurs parents, à leurs enseignants et à tous les travailleurs sociaux. L'accès est libre et gratuit.