Formation de cordiste : ouverte à tous, la passion de la hauteur en plus
- Sports & extrême
Avec une formation complémentaire d’initiative locale travaux sur cordes, le lycée Louis Armand-Auguste Perret à Poitiers propose la seule formation en établissement public qui délivre le CQP de niveau 1 pour devenir cordiste
Responsable depuis 6 ans de la formation complémentaire d’initiative locale travaux sur cordes, Cécile Leroy donne les qualités attendues pour devenir cordiste et présente la formation donnée par le lycée professionnel Louis Armand-Auguste Perret à Poitiers.
A qui s’adresse la formation ?
La formation est ouverte aux jeunes qui ont entre 18 et 25 ans et qui possèdent au minimum un diplôme de niveau V (CAP). Pour accéder à notre formation, il n’est pas nécessaire d’avoir une spécialité dans le bâtiment mais la plupart de nos étudiants ont un diplôme dans ce domaine ou celui des travaux publics. Les entreprises vont souvent préférer que le cordiste ait une spécialité mais si le jeune est bricoleur, manuel et habile il peut tout à fait trouver sa place. Dans tous les cas, quand on est cordiste, il faut savoir qu’on touchera à toutes sortes de travaux. C’est un métier polyvalent.
Quelles sont les qualités requises pour devenir cordiste ?
Bien entendu il ne faut pas avoir le vertige ! Mais en réalité la plupart des jeunes qui s’inscrivent à la formation le font parce qu’ils aiment cette sensation de vide. Il faut aussi être dans de bonnes conditions physiques et être manuel parce que, par définition, le travail du cordiste et un travail manuel. Enfin je dirais qu’il faut être capable de travailler en équipe. Souvent les cordistes travaillent en binôme et chaque membre doit avoir confiance en l’autre qui assure, notamment, sa sécurité.
La grande majorité de nos étudiants sont passionnés de hauteur et pratiquent l’escalade, la spéléologie ou encore l’alpinisme.
Comment se déroule la formation ?
Notre formation dure 19 semaines avec en plus 12 semaines de stage. Une partie des enseignements est davantage théorique et porte par exemple sur la réglementation ou le matériel. Certains cours sont pratiques et portent majoritairement sur le déplacement en cordes, apprendre les manœuvres de secours et d’évacuation d’un coéquipier et l’apprentissage de la technique de levage de charges lourdes toujours à l’aide de cordes.
Nous avons la chance d’avoir un partenariat avec la ville de Poitiers qui nous permet de pratiquer en extérieur sur des châteaux d’eau ou encore des viaducs.
A la fin de la formation, avant que les élèves ne partent en stage, nous faisons ce que nous appelons des « chantiers-école ». Nous mettons nos étudiants dans les mêmes conditions que les professionnels. Ils réalisent par exemple le nettoyage des vitres d’un collège ou encore ils dévégétalisent un viaduc.
Y a-t-il une bonne insertion professionnelle ?
Il faut bien avoir en tête que le métier de cordiste se fait principalement en intérim. Il arrive parfois que certains signent des CDD ou des CDI. En revanche, près de la moitié de nos élèves trouvent un emploi à l’issue de leur stage. Un stage qui est vraiment important parce qu’il permet de se faire une place dans une entreprise qui, souvent, va garder le jeune. Et au-delà de ça, il permet, en plus des « chantiers-école », de valoriser son CV.
Marine Ilario © CIDJ
Article mis à jour le 11/04/2019
/ créé le 02-06-2016
Crédit photo : LPO Louis Armand Auguste Perret