Devenir hôtesse de l'air, steward ou pilote de ligne : bon plan pour faire le tour du monde ?

Métiers qui recrutent

Vous êtes nombreux à être tentés par les métiers de l'aérien. La raison ? Devenir hôtesse de l'air, steward ou pilote de ligne, c'est a priori signer pour faire le tour du monde en travaillant. Mais ces professionnels visitent-ils vraiment entre deux vols ? JcomJeune leur a posé la question.

Décoller, atterrir, redécoller... C'est le quotidien de Virginie et Émilie, toutes deux hôtesses de l'air. Quant à Dorine, elle a travaillé aux côtés du personnel aérien durant deux étés en faisant partie du personnel complémentaire de bord. Elles nous racontent ce qu'elles font une fois descendues de l'avion.

Emilie : "Avec les longs courriers, on bénéficie d'escales plus longues"

"Le temps des escales varie en fonction des destinations. Quand on travaille sur des moyens courriers, on ne reste que 12h à 20h sur place. C'est trop court pour visiter. Quant aux longs courriers, les escales peuvent durer de 24h à 7 jours !

Nous sommes affectés à un secteur, notamment parce qu'il faut des visas pour certaines destinations. Malgré tout, il est possible dans certaines compagnies de faire une demande pour changer de secteur ou travailler sur une destination spécifique de façon exceptionnelle.

J'ai pu faire profiter d'un billet à tarif réduit à une amie et nous avons visité ensemble San Francisco. Nous avons même fait le tour de la ville en limousine, c'était super !"

Virginie : "Ce métier est fatigant, mais il m'a permis de vivre de belles expériences à l'étranger"

"Je fais des allers-retours pour les Caraïbes : Saint-Martin, la Guadeloupe, la Martinique, la République dominicaine et la Guyane. Il y a pire décor pour les escales !
Durant celles de 24h, je profite surtout de mon hôtel – en général assez sympa – et je vais faire un tour à la plage avec les collègues. Entre le vol et le décalage horaire, je suis un peu fatiguée. Une fois, nous sommes passés par Calgary, au Canada, et je n'ai même pas pu sortir de l'aéroport. C'est frustrant quand ça arrive.

Mais quand je dois passer 72h sur place, cela me laisse le temps de me balader. Et s'il y a de la place dans l'avion, je peux emmener quelqu'un avec moi pour un tarif très intéressant. J'ai eu l'occasion de faire venir mon copain à Saint-Martin. On y a fait du jet ski et une sortie en catamaran : ça fait de beaux souvenirs.

Comme je refais souvent les mêmes destinations, j'ai fini par prendre mes marques : j'ai mes habitudes et je me sens un peu chez moi à l'autre bout du monde."

Dorine : "Sans faire le tour du monde, j'ai bien profité en seulement quelques mois"

"J'ai réussi à voir pas mal de choses : j'ai visité Saïgon au Vietnam, Singapour et Tokyo la première année. J'y suis revenue plusieurs fois, ce qui m'a permis de poursuivre ma découverte de ces villes. La seconde année, je travaillais sur le secteur Amérique : j'ai été à Los Angeles, Dallas et Washington aux États-Unis, São Paulo au Brésil, Mexico au Mexique et Santiago au Chili. Sans faire le tour du monde, j'ai fait des envieux. Ça donne envie de devenir hôtesse de l'air !

Mais une hôtesse, un steward ou un pilote de ligne qui fait ça depuis des années ne va pas forcément passer les mêmes escales ! Certains connaissent bien la ville et y ont leurs petites habitudes. D'autres vont surtout se reposer dans leur chambre d'hôtel et contacter leur famille via Skype."

Des conditions avantageuses pour des vacances à l'étranger
Selon les compagnies, le personnel bénéficie de tarifs avantageux pour lui et pour ses proches.
Il existe différentes formules, les plus intéressantes ne permettant pas d'embarquer à coup sûr.
"Il faut prévoir 2-3 jours de marge, ce qui peut être un peu stressant", explique Virginie.
Encore faut-il évidemment vouloir reprendre l'avion. "Quand arrivent les congés, j'ai parfois envie de profiter un peu de mon chez moi plutôt que de repartir à l'hôtel", confie Émilie.