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Bingo Décrochage scolaire : carton plein pour les écoles de la 2e chance

Fiona Simoens
Publié le 31-07-2024

En bref

  • Les Neet, ces jeunes ni en études, ni en emploi, ni en formation, représentaient fin 2023, 12,5 % des 15-29 ans.
  • Les 146 écoles de la 2e chance (E2C) en ont accueilli 16 876, soit une hausse de 12,5 % par rapport à 2022.
  • Dans les E2C, on dénombre de plus en plus de mineurs.
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Pendant leur parcours en école de la 2e chance, les jeunes bénéficient du statut de stagiaire de la formation professionnelle et d’une rémunération pouvant aller jusqu'à 500 €. Crédit : Simon Maage - Unsplash
78% des jeunes en E2C sont sans diplôme
Les E2C s’adressent aux jeunes de 16 à 25 ans, éloignés de l’emploi, sans qualification ou avec un niveau inférieur ou égal au bac. Crédit : Fatmata Camara - CIDJ
En E2C, 31% des élèves sont mineurs
Du fait de l’obligation de formation des 16-18 ans, la part des mineurs en E2C progresse (31 % en 2023). Crédit : Fatmata Camara - CIDJ
47% des jeunes dans les E2C sont des femmes
La parité est presque atteinte en E2C. Crédit : Fatmata Camara - CIDJ

Une formation ouverte à tous, gracieuse et rémunératrice

Les écoles de la 2ᵉ chance (E2C) portent bien leur nom, car elles offrent à tous la possibilité de raccrocher avec une scolarité. Elles s’adressent donc aux jeunes de 16 à 25 ans, éloignés de l’emploi, sans qualification ou avec un niveau inférieur ou égal au bac. C'est-à-dire les Neet, soit 12,5% de la population âgée de 15 à 29 ans, selon les estimations de l’INSEE pour le 4ᵉ trimestre 2023. Et pour rejoindre une des 146 E2C, seule la motivation joue un rôle déterminant dans le processus de sélection. Le réseau E2C précise d’ailleurs que « les difficultés ou erreurs du passé ne constituent pas un obstacle pour rejoindre une école de la 2ᵉ chance ». Pendant le parcours, les jeunes bénéficient du statut de stagiaire de la formation professionnelle et d’une rémunération (en moyenne 500 €). Le parcours proposé par les E2C alterne entre des remises à niveau dans les savoirs de base (français, maths, informatique) et des temps de découverte du monde du travail. Les jeunes participent à des ateliers, à des périodes d’immersion en entreprise ou effectuent des stages. Ainsi, environ le tiers du parcours se déroule au sein d’une ou plusieurs entreprises. La durée, adaptée au profil de chacun, varie entre 4 et 18 mois. Les jeunes au projet déjà établi peuvent rejoindre un parcours spécialisé, orienté vers les métiers en tension, qui représente généralement un sas de recrutement. 80 de ces parcours spécialisés existent sur le territoire national.

Avec l’ouverture de 13 nouveaux sites en 2023, les écoles de la 2ᵉ chance continuent de monter en puissance. Les parcours proposés par les E2C peuvent désormais entrer dans le cadre du contrat d’engagement jeune (CEJ). France Travail (ex-Pôle emploi) et les missions locales orientent également de plus en plus de jeunes vers ces écoles (32 % en 2023). De fait, les E2C ont enregistré une hausse notable des stagiaires accueillis, avec 1 875 personnes supplémentaires prises en charge en 2022, soit 12,5 %. Le public accueilli par le réseau E2C évolue et tend à devenir de plus en plus jeune au fil des années. Alors que la moyenne d’âge des stagiaires s’élevait à 20,6 ans en 2017, elle diminue pour atteindre 19,5 ans en 2023. En parallèle, la part des mineurs continue de progresser (31 % en 2023, 9 % en 2017). Cette situation peut s’expliquer en partie par l’obligation de formation des 16-18 ans, en vigueur depuis 2020. Les personnes non diplômées se révèlent par ailleurs de moins en moins nombreuses (78 % contre 84 % en 2022). Au terme de leur accompagnement, les anciens stagiaires obtiennent une attestation de compétences acquises (ACA) qui leur permettent de faire valoir leur parcours auprès des recruteurs. Les jeunes restent suivis jusqu’à 12 mois après leur sortie pour assurer leur bonne entrée en formation ou leur intégration dans un emploi.

Focus

Des résultats probants

Le taux de « sorties positives » augmente légèrement par rapport à l’année 2022 et atteint les 62 %. Dans le détail, 23 % des stagiaires entrent en formation diplômante ou qualifiante, 22 % décrochent un poste et 16 % concluent un contrat d’alternance. D'autre part, 16 % des jeunes se dirigent vers des contrats plus courts (inférieurs à trois mois) ou effectuent un service civique. Les anciens stagiaires qui reviennent à leur situation initiale, sans formation ni emploi, représentent 22 % du total des jeunes accompagnés.

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