Actualité Mobilisation étudiante : facs évacuées et partiels reportés
En bref
- Alors que les partiels ont commencé, plusieurs facs ont été évacuées par les forces de l’ordre ces derniers jours. Dans divers établissements, les partiels ont été bloqués et annulés. Les directions d’université réfléchissent à des solutions alternatives pour permettre la tenue des examens.
Lundi 14 mai, l’université de Rennes 2 a été évacuée par les forces de l’ordre à 4h30 du matin. Mercredi 9 mai, c’est l’université Jean Jaurès à Toulouse, bloquée depuis le 6 mars, qui a été évacuée. Les campus de Nancy et de Metz avaient été évacués le 25 avril, l’université de Paris Tolbiac, le 20 avril.
Le mouvement étudiant a débuté en février avec la mobilisation contre la loi Orientation et réussite des étudiants (ORE) accusée d’instaurer une sélection à l'entrée dans l'enseignement supérieur public. Elle s’est traduite par plusieurs manifestations et des universités bloquées à Paris, Montpellier, Toulouse, Grenoble ou Strasbourg.
Partiels annulés
Pour les étudiants mobilisés contre la réforme de l’enseignement supérieur, le mouvement se poursuit par le blocage des centres d’examens. Dès lundi 7 mai, les étudiants de Nanterre et de Sciences Po Paris n’ont pas pu passer leur partiels à la maison des examens d’Arcueil bloquée par plusieurs dizaines de manifestants.
Lundi 14 mai, ce sont les partiels de l’université de Lyon 2, de la faculté de la Canebière à Marseille, de Paris 8 et de l’université de Limoges qui n’ont pas pu se tenir. À Grenoble, les partiels qui avaient été annulés mercredi 9 mai se sont tenus lundi. Les forces de l’ordre étaient présentes aux abords des lieux d’examen. À Nantes, les partiels se sont tenus sous tension : des manifestants qui tentaient de bloquer la salle d’examen ont été repoussés par les forces de l’ordre. Certains étudiants ont refusé de plancher sur leur copie mettant en avant « l’incapacité de composer au vu des événements (…).?» Des professeurs ont refusé de surveiller les partiels.
Solutions alternatives
Pour permettre aux étudiants de valider leur année, les présidents d’université devraient proposer des variantes. La direction de l'université Lyon 2 indique réfléchir à des modalités alternatives « qui reposeront sur le contrôle continu et les devoirs à la maison » pour remplacer les épreuves sur table qui devaient se tenir du 15 au 29 mai. L’université Paul-Valéry de Montpellier prévoit de faire passer la majorité de ses examens en ligne. Quant aux étudiants de l’université de Nanterre, ils pourront passer des « oraux, épreuves en lignes écrites et en temps limité, travaux à la maison, mini-mémoires ou encore QCM (questionnaires à choix multiples, NDLR) en ligne, en fonction des choix pédagogiques des enseignants et en respectant un délai de convocation de cinq jours pour les épreuves en temps limité », selon Jean-François Balaudé, président de l’université.