Témoignage Après une licence d'informatique, le cinéma d'animation

Valérie François Valérie François
Publié le 31-01-2014

En bref

  • Thomas, 25 ans, est développeur au département R& D d’un studio d’animation parisien. Dès sa sortie de l'université, il a eu la chance de décrocher le métier de ses rêves. Il nous raconte son parcours.
Crédit : CIDJ

la base, j’ai une formation d’informaticien. Un DUT informatique, puis une licence informatique. Durant ces trois années, j’ai réalisé deux stages dans des sociétés de postproduction qui créaient des produits interactifs en 3D. Ca m’a énormément plu. Beaucoup plus que l’informatique pure." Thomas décide donc de poursuivre ses études en master 1 science de l’information et des systèmes, spécialité 3D et imagerie médical à l’université de Marseille, puis en master 2 signal, image et synthèse. À la fin de son master 2, il doit faire un stage de six mois. Son professeur lui conseille d’en profiter pour découvrir un nouveau domaine. Le cinéma d’animation l’attire. Il se lance et postule dans les studios parisiens. Il est pris chez Mac Guff, le célèbre studio qui a réalisé Moi, moche et méchant 2, en lice pour les oscars 2014. "Ça a été une révélation. J’ai adoré ce stage et j’ai compris que je voulais travailler dans le cinéma d’animation."

Dès l’obtention de son master, Thomas envoie spontanément son CV dans les quatre studios français. "J’ai eu beaucoup de chance car un des studios cherchait un développeur. Et, dans ce domaine, les postes sont rares." La sélection est rigoureuse. Thomas passe un premier entretien suivi d’un test de deux heures. Puis, il a dix jours pour rendre un projet plus complet, suivi d’un dernier entretien. "Je me suis mis à fond sur ce projet. Ça a payé ! J’ai commencé à travailler en décembre 2013, après seulement deux mois de recherche. Dans ma promo beaucoup n’ont pas encore trouvé." Aujourd’hui, son travail consiste à créer des logiciels internes au studio afin d’améliorer la qualité des animations, aller plus vite et faire mieux. Bref, faciliter la vie de la production. "C’est un métier très technique qui ne nécessite pas de qualités artistiques particulières", explique Thomas.

En contact permanent avec les équipes de création, les développeurs doivent savoir communiquer et être à l’écoute des besoins, aimer le travail en équipe. "Certains développeurs ont fait des études plus artistiques qui les aident à mieux comprendre les attentes des créatifs. Ça peut être un plus. Si j’ai un conseil à donner, c’est de se renseigner sur les écoles le plus tôt possible. En ce qui me concerne, je regrette de ne pas avoir pris le temps de bien m’informer après mon DUT sur les formations qui m’intéressaient vraiment. J’ai découvert, après coup, qu’il existait une école d’ingénieurs qui allie à la fois le développement technique et artistique." Pur produit de l’université, Thomas a pu trouver sa voie et vivre de sa passion. "Je ne pensais pas trouver un aussi bon job dès ma sortie de l’école. Je fais tout ce que j’aime !"

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