Témoignage Conseiller funéraire : j'aide les familles et j'organise les enterrements
En bref
- Passionnée par son métier, Isabelle est conseiller funéraire depuis deux ans.
- Elle nous raconte son quotidien, de quelle façon elle accompagne les familles en deuil. Son témoignage.
Mon quotidien de conseiller funéraire
“Mon métier de conseiller funéraire consiste à organiser des obsèques. Je suis là pour conseiller les familles et les guider dans cette période de deuil, un moment extrêmement important de leur vie. Perdre son parent ou un proche est une profonde transformation.
Nous invitons les familles à personnaliser les obsèques ou, en tout cas, à apporter des petits détails qui ont une forte symbolique. Une famille a décidé de déposer des cerises sur le cercueil car le défunt était un gros mangeur de cerises et qu'il est mort au printemps. Moi, je leur ai juste laissé la porte ouverte en leur disant : Allez-y ! Ayez des idées !”
Conseiller funéraire : être solide et joyeux
“Pour être conseiller funéraire, il faut avoir un bon tempérament. Les personnes joyeuses sont les bienvenues. On est face à des gens qui sont abattus, effondrés. Il faut donc pouvoir les soutenir et les conseiller en restant solide, même si on est rapidement proche d'eux.
En tant que conseiller funéraire, on est dans une forme d'intimité avec eux. Ils nous confient parfois des choses très intimes sur leur deuil, leur relation avec la personne qui est partie. Chaque fois, cela nous enrichit d'expérience humaine.”
Organiser des enterrements, créer des monuments funéraires, accompagner les familles en deuil... Isabelle, conseiller funéraire, vous raconte comment elle vit son métier. Voir la vidéo.
Se rendre disponible pour écouter les familles en deuil
“Une maison de pompes funèbres doit être joignable 24h/24. Nous avons donc notre téléphone en permanence avec nous. En tant que conseiller funéraire, on peut être appelé en plein repas, le week-end ou la nuit. Quand on a un appel, il faut se rendre tout de suite disponible pour écouter et renseigner la personne au bout du fil. Il faut essayer de bien comprendre le problème car ce sont plus souvent des appels d'angoisse que de logistique.”
Le funéraire conserve une mauvaise image
“Je suis parfois agacée quand on me renvoie l'image du professionnel du funéraire qui serait juste là pour gagner de l'argent, un peu à l'image du croque-mort d'antan. Surtout que l'on passe de grosses journées à faire notre travail, le plus consciencieusement possible et le plus humainement possible, que l'on reçoit de la part des familles, des lettres adorables et extrêmement touchantes. Mais bon, on se défend !”