Témoignage Thanatopracteur, conseiller funéraire... Pas facile de parler de son métier !

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Publié le 10-09-2012

En bref

  • Annoncer que l'on travaille au contact quotidien de la mort produit toujours son petit effet ! Entre rejet catégorique et curiosité exagérée, les réactions sont parfois pesantes. Claire, thanatopracteur au Service de thanatopraxie parisien, et Isabelle, conseiller funéraire à L'Autre Rive, ont appris à les gérer avec humour.
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Thanatopracteur, conseiller funéraire... Pas facile de parler de son métier ! Crédit : Pixabay

Côtoyer la mort dans son travail n'est pas anodin et évoquer son métier provoque toujours la surprise. Claire, thanatopracteur, et Isabelle, conseiller funéraire, sont toutes deux confrontées aux réactions tranchées des autres.

“Quand je dis ce que je fais, les gens peuvent parfois être horrifiés et s'éloigner de moi, constate Isabelle. II y a des personnes que ce métier rebute complètement. Je me dis tant pis, de toute façon, je n'aurais pas pu être amie avec ces personnes.”

Claire, thanatopracteur, confirme : “Certaines personnes ne veulent même plus te parler quand elles découvrent le métier que tu exerces, elles considèrent que tu dois être focalisé sur la mort et en parler toute la journée, ce qui n'est pas le cas !”

Pour Isabelle, l'arme qui désamorce la peur que peut susciter son métier, c'est l'humour : “Je dis que je suis agent de voyage. Si les gens veulent creuser, je dis que je suis agent de voyage définitif, que je ne fais que des allers simples, je brode... Et les gens finissent par deviner que je suis conseiller funéraire.”

Thanatopracteur, un métier qui fait peur
Quand Claire évoque son métier de thanatopracteur, elle ne laisse jamais indifférent. Des personnes immédiatement dégoûtées à celles qui posent trop de questions, pas facile d'en parler ! Écoutez son témoignage.

L'entourage peut également se montrer très curieux. “C'est une bonne chose, mais cela suscite des questions et me fait parler de mon boulot. Or, même si je l'adore, j'y passe déjà pas mal de temps dans la journée, je n'ai pas forcément envie de remettre ça sur le tapis le soir !” explique Isabelle.

Pourquoi tant de questions ? Claire a une explication : “Finalement, la mort est stigmatisée par la société comme quelque chose de mal qu'il faudrait cacher. Mais les gens, au fond, ont besoin d'en parler. Ils ont donc un maximum de questions à poser à un professionnel au contact quotidien de la mort, comme un thanatopracteur.”

“Les questions posées sont parfois assez dérangeantes, ajoute Claire. Certains se disent qu'on est bizarre de travailler dans la mort. Moi, quand j'entends certaines questions que l'on me pose, je me dis que ce sont plutôt eux qui sont bizarres et malsains ! Mais face à ces réactions j'arrive à prendre du recul.”

Conseiller funéraire : comment parler de son métier sans effrayer ?
“Je suis agent de voyage définitif.” C'est avec une bonne dose d'humour qu'Isabelle, conseiller funéraire, parle de son métier et répond aux questions intriguées qu'on lui pose.

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