Plongeur professionnel / Plongeuse professionnelle

plongeur industriel, scaphandrier
Josée Josée Lesparre
Publié le 09-12-2024
plongeur Crédit : david mark pixabay

Le plongeur professionnel ou scaphandrier effectue des explorations et des travaux en eaux profondes. Il intervient en milieu hyperbare (milieux où la pression est supérieure à la pression atmosphérique) en immersion ou non. Compte tenu de ces contraintes exceptionnelles, sa formation est difficile et rigoureuse.

Secteurs d’activités

BTP - Urbanisme

Centres d’intérêts

Avoir des sensations fortes Me dépenser physiquement Réparer Travailler dans un domaine technique

Le scaphandrier est un plongeur professionnel (parfois appelé plongeur industriel pour le distinguer du moniteur de plongée) qui est apte et formé pour intervenir en milieu hyperbare. Ainsi il doit connaître et respecter les procédures pour accéder au chantier, travailler en profondeur et remonter en toute sécurité. Il ou elle peut exercer pour le compte de secteurs très variés : travaux maritimes, opérations de génie civil, industrie nucléaire ou pétrolière, archéologie sous-marine.

Il réalise sous l’eau des tâches qui se font généralement à l’air libre : soudage, découpe de métaux, raccords de tuyauterie, travaux de maçonnerie ou encore inspection de barrages ou d’épaves, le tout à des profondeurs qui peuvent atteindre 150 à 200 mètres. Ces interventions en milieu marin ne doivent pas excéder trois heures par jour et s'effectue toujours en équipe pour assurer la sécurité de celui travaille dans l'eau.

Les conditions de plongée sont bien souvent loin d’être idéales : mauvaise visibilité, eau froide, polluée, avec du courant... De plus, il est rare que ce métier puisse s’exercer “en bas de chez soi”, le scaphandrier est donc amené à se déplacer voire même à s’expatrier.

Le plongeur professionnel ou la plongeuse professionnelle dispose d'un équipement spécifique pour évoluer en profondeur (bouteilles, combinaison avec casque narguilé, etc..) et communique régulièrement avec les ingénieurs et techniciens resté en surface par un système de communication audio et vidéo.

Pour ce métier, la pratique de la plongée et de ses règles ne suffit pas : compétences et une excellent condition physique sont indispensable. Cette dernière est d'ailleurs appréciée chaque année au cours d'une visité médicale très poussée. Le plongeur industriel se reconvertit souvent dès l'âge de 40 ans environ.

Salaire brut mensuel débutant : 2 500 €.

Pour devenir plongeur industriel (scaphandrier), il faut obtenir une formation spécifique qui définit à la fois la profondeur à laquelle le plongeur peut évoluer et le type de travaux qu'il peut réaliser :

Zones de profondeurs (classes) autorisées :

  • Classe 0 pour travailler jusqu’à 12 mètres de profondeur ;
  • Classe I pour travailler jusqu’à 30 mètres de profondeur ;
  • Classe II pour travailler jusqu’à 50 mètres de profondeur ;
  • Classe III pour travailler au-delà de 50 mètres de profondeur.

Types de métiers (mention) autorisés :

  • Mention A pour les travaux subaquatiques (activités de scaphandrier) : travaux maritimes, pétroliers, industriels, opérations de génie civil (BTP), etc. ;
  • Mention B pour les interventions subaquatiques :
    Activités physiques ou sportives ;
    Archéologie sous-marine et subaquatique ;
    Arts, spectacles et médias (photographes, cameraman, cadreurs, éclairagistes, acteurs, etc.) ;
    Cultures marines et aquaculture (aquaculteurs, marins-pêcheurs, corailleurs, ostréiculteurs, etc.);
    Défense ;
    Pêche et récoltes subaquatiques ;
    Secours et sécurité (policiers, douaniers, sécurité civile, pompiers, etc.) ;
    Techniques, sciences et autres interventions (océanographes, biologistes, archéologues, etc.).
  • Mention C pour les interventions sans immersion : concerne essentiellement les personnels affectés à la mise en œuvre des installations hyperbares médicales (médecins, infirmiers, aides-soignants, techniciens, etc.) mais également les travailleurs intervenant dans les domaines :
    - de la défense ;
    - des secours et de la sécurité ;
    - scientifiques et techniques.
  • Mention D pour les travaux sans immersion: concerne tous les autres personnels qui interviennent en milieu hyperbare sans immersion (tunneliers, soudeurs hyperbares, tubistes, agents des centrales nucléaires, personnels de l’industrie aéronautique, etc.).

Les formations associent ainsi à la fois une zone de profondeur et un type de métier autorisés :

  • Titre professionnel de scaphandrier travaux publics"" et du ""Certificat d’Aptitude à l’Hyperbarie Classe II Mention A"" permet d'effectuer tous types de travaux subaquatiques jusqu’à 50 mètres (formation à partir de 12 900 €). L'accès à la formation nécessite une visite médicale d'hyperbarie sauf pour les candidats titulaires du brevet de plongeur sportif niveau IV ou équivalent,
  • certificat d'aptitude à l'hyperbarie classe II mention A permet d'exercer le métier de scaphandrier sur toutes les mers du globe et pour tout type de travaux.

Ces formations très spécifiques sont assurées par :

  • l'Institut national de plongée professionnel (INPP)
  • Ecole nationale des scaphandriers (ENS)
  • Centre d'activités Plongée de Trebeurden

L'INPP est le seul centre agréé en France à dispenser la formation de toutes classes (I, II, III) et de toutes mentions (A, B, C, D) aux travailleurs intervenant en milieu aquatique et hyperbare.

Les scaphandriers peuvent se perfectionner en passant des formations complémentaires comme : Qualification de soudure terrestre, Qualification de soudure sous-marine, certificats BOSIET (Basic Offshore Safety Induction and Emergency Training) et HUET (Helicopter Underwater Egress Technics) pour être habilité à travailler et à séjourner sur tous types d’installations en mer.

Un scaphandrier peut également choisir de monter sa propre activité.

Un plongeur scaphandrier ayant une carrière de courte durée, il se reconvertit par la suite souvent dans une tâche “de surface” pour conseiller et diriger une équipe de plongeurs.

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