Témoignage Stage à Londres : le témoignage de Zakaria Sadki

CIDJ CIDJ
Publié le 26-11-2013

En bref

  • Zakaria Sadki, 21 ans, en 3e année d’études à l’Ensai, a effectué deux mois et demi de stage non rémunéré à Londres l’été dernier. Il nous raconte son expérience et met fin à un mythe : le tea-time n’est plus d’actualité dans la capitale britannique !
stage-a-londres.webp
Stage à Londres Crédit : Aron Van De Pol - Unsplash

Comment avez-vous trouvé votre stage à Londres ?

J’ai commencé à rechercher en janvier pour un stage qui avait lieu l’été. J’ai pris contact avec un ancien élève qui avait fait son stage chez Millward Brown  à Londres, en Angleterre – un institut d'études et de conseils stratégiques spécialisé dans la marque et la communication – et qui m’a mis en relation avec la personne chargée du recrutement. J’ai envoyé mon CV et ma lettre de motivation.

J’avais préparé les entretiens en anglais avec l'adjointe au responsable des relations internationales de mon établissement. Ce qui m’a servi vu que j'ai eu deux entretiens téléphonique. Le premier avec le responsable des ressources humaines et le second avec le directeur du département des statistiques. Ils voulaient notamment évaluer mon niveau d’anglais.

Contrairement à ce que beaucoup d'étudiants pensent, on ne choisit pas un stage à Londres uniquement pour améliorer son niveau d'anglais. Il faut être efficace tout de suite, donc la maîtrise de la langue doit être suffisante pour pouvoir répondre au téléphone, participer aux réunions et faire des présentations clients en anglais.

Je sais que ma spécialité en statistiques et marketing les intéressait beaucoup. Apparemment, ils ne trouvent pas facilement des stagiaires de mon profil, avec une dominante en communication.

Bien, j'étais le seul stagiaire de l'entreprise. Sur dix semaines, j'ai passé les deux premières à me rôder au logiciel de statistiques et aux problématiques. Dès la troisième semaine, j’avais beaucoup d'autonomie. J’ai travaillé sur de gros projets avec des grandes marques comme HSBC, Dior, Chanel… Un bon plan pour parfaire mon expérience professionnelle. 

Le budget, c'est le gros problème à Londres, mon stage n'était pas rémunéré. Pour se loger dans un studio, il faut compter un loyer entre 1 000 et 1 300 € ! J'ai dû me rabattre sur une colocation où je payais 600 € pour une chambre dans le quartier bien placé de London Bridge mais avec cinq autres colocataires ! L'autre point noir, c'est le prix des transports. Cela peut facilement monter à 170 € par mois ! Heureusement dans mon cas, ma boîte remboursait les frais. Même si on pas de gratification, ça peut être un point à négocier avec son employeur.

Qu'ils sont assez réservés, ils ne font pas le premier pas, mais une fois la glace brisée, ils sont très chaleureux. L'ambiance de travail était assez détendue, même avec les managers. C'est vrai que l'emploi du "you", qui vaut à la fois pour le tutoiement et le vouvoiement brouille les pistes.

On peut faire ses courses à n'importe quelle heure, 7 jours sur 7. Ça m'est arrivé d'aller au supermarché à 3h du matin, ce qui est très pratique. Sinon je peux vous assurer que le tea-time est un cliché bien révolu. Cette pratique de l'aristocratie britannique n'existe plus depuis longtemps.

Nous rencontrer Nous rencontrer

Le réseau Info jeunes est accessible à tous les publics (collégiens, lycéens, étudiants, salariés, demandeurs d'emploi...) mais aussi à leurs parents, à leurs enseignants et à tous les travailleurs sociaux. L'accès est libre et gratuit.