Métiers Puéricultrice : 3 idées reçues démenties par les pros

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Publié le 13-04-2014

En bref

  • Contrairement aux idées reçues, la puéricultrice n'est pas une auxiliaire de puériculture qui évolue. Il s'agit d'une infirmière spécialisée qui a un diplôme d'Etat d'infirmière et un autre de puéricultrice... donc 4 ans de formation post-bac ! Une fois diplômée, elle trouve encore relativement facilement du travail.
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Puéricultrice : 3 idées reçues démenties par les pros Crédit : Pixabay

Notre fiche métier dédiée à la profession de puéricultrice est l'une des plus consultées du site !
Nous avons donc contacté des professionnelles du secteur pour évoquer les idées reçues sur le métier, ses débouchés et les missions  - parfois méconnues ! - des puéricultrices... 

Dans l'imaginaire collectif, la perspective d'évolution la plus évidente pour une auxiliaire de puériculture est de devenir puéricultrice. C'est pourtant faux !
"Les jeunes qui se veulent se présenter au concours d'auxiliaire de puériculture pensent souvent qu'elles pourront ensuite évoluer vers un poste de puéricultrice", explique Patricia Benvegnu, enseignante en formation d'auxiliaire de puériculture.
En effet, le niveau d'études pour les deux métiers n'est pas du tout le même. Dans les deux cas, l'entrée en formation pour décrocher son diplôme d'Etat se fait sur concours. Mais alors qu'aucun diplôme particulier n'est exigé pour passer celui d'auxiliaire de puériculture, vous devez avoir un bac (ou diplôme équivalent) et un diplôme d'Etat d'infirmière pour pouvoir vous présenter à celui de puéricultrice.

"Les gens pensent aussi qu'une puéricultrice ne s'occupe que de bébés alors qu'elle peut également travailler avec des enfants et adolescents jusqu'à 18 ans", explique Elisa Guises, déléguée Ile-de-France et vice-présidente de l'ANPDE (Association Nationale des Puéricultrices(teurs) Diplômé(e)s et des Etudiants.

Mieux vaut que vous le sachiez si c'est le contact avec les enfants qui vous motive : toutes les puéricultrices ne travaillent pas en direct avec eux. "Celles qui prennent la direction d'une crèche, par exemple, consacrent une grande partie de leur temps à des tâches administratives et managériales."

Visez donc d'autres types de postes si vous voulez davantage les côtoyer : "En tant que puéricultrice en PMI, je passe beaucoup de temps avec des bébés et enfants jusqu'à 6 ans, surtout quand je fais des visites à domicile pour accompagner les jeunes parents après le retour de la maman de la maternité, que je participe avec le médecin de PMI aux consultations de petite enfance pour les 0-6 ans, ou que j'effectue des bilans de santé auprès des 3-4 ans dans les écoles maternelles.
J'ai cependant d'autres missions puisque je travaille en lien avec le service social pour signaler des situations qui me semble préoccupantes et je gère l'attribution des agréments des assistantes maternelles et familiales du département."

Jeunes diplômées recherchées... surtout en Ile-de-France

Votre diplôme d'Etat en poche, vous ne devriez pas rencontrer beaucoup de difficultés pour trouver un poste.  "En Ile-de-France, il y a un déficit de puéricultrices. C'est aussi le cas dans le Centre et dans les régions frontalières, notamment avec la Suisse. Mais dans d'autres régions il peut y avoir moins d'offres, notamment dans le Sud-Est ou en Bretagne... même si la demande est en augmentation à Nantes.
Celles qui ne trouvent pas d'emploi du tout ont généralement des exigences très précises et refusent de s'en écarter."
Quant au lieu de travail, vous pouvez exercer aussi bien à l'hôpital que dans les centres de PMI (protection maternelle et infantile) ou les crèches et halte-garderies. "Les opportunités pour les jeunes diplômées se trouvent majoritairement à l'hôpital dans les services de néonatalogie. Il en reste également en crèches, mais moins depuis que les éducateurs de jeunes enfants peuvent également devenir directeurs de crèches."
Le salaire évolue pour sa part avec l'expérience : "un débutant gagne entre 1300 et 1400€ nets. Mais après 20 ans de carrière, mon salaire est de 2500€", explique Martine Grégoire, puéricultrice en PMI.

Un secteur très féminin
On parle plus spontanément de puéricultrices que de puériculteurs. Et pour cause, le secteur reste très féminin. "Cela n'a pas l'air d'évoluer car, selon nos études et chiffres les plus récents, la profession n'a toujours pas gagné en attractivité du côté des hommes", précise Elisa Guises.

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