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Tabac, alimentation, contraception, … La santé des étudiants passée au crible
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L’observatoire de la vie étudiante (OVE) propose, pour la première fois, une étude détaillée sur le mode de vie des étudiants et la perception qu’ils ont de leur santé
« Les étudiants ont une perception plutôt positive de leur état de santé : 73 % considèrent que, durant les quatre semaines précédant l’enquête, leur santé était bonne ou très bonne ». L’OVE (observatoire de la vie étudiante) a publié une grande enquête qui détaille la santé des étudiants.
Le mode de vie des étudiants varie avec l’âge
Alors que 36% des étudiants fument, c’est entre 20 et 25 ans que les jeunes fument le plus. Ils sont même 17% à fumer tous les jours. S’agissant de la consommation régulière d’alcool, elle varie selon l’âge et les étudiants les plus âgés sont plus nombreux à consommer de l’alcool plusieurs fois par semaine ou tous les jours. Près d’un étudiant sur deux qui a déjà bu de l’alcool dans sa vie en consomme au moins une fois par semaine et un étudiant sur dix consomme de l’alcool plus de trois fois par semaine.
La majorité des étudiants sont sexuellement actifs (75%) et plébiscitent la pilule comme moyen de contraception. Elle est utilisée par 42% des étudiantes. Mais à partir de 25 ans, ce moyen de contraception est délaissé pour laisser place à un dispositif intra-utérin (comme le stérilet par exemple) voire, plus de dispositif du tout ! En effet, c’est à partir de 25 ans que l’absence totale de contraception est la plus fréquente (10% contre seulement 1% des moins de 20 ans).
S’agissant de l’alimentation, presque la moitié de la population étudiante déclare sauter des repas durant une semaine normale de cours. Les raisons les plus souvent citées sont le manque de temps ou des horaires irréguliers. Les plus touchés par ce phénomène sont les étudiants salariés (52%). Certains déclarent même ne pas manger à leur faim par manque de temps mais aussi d’argent.
Santé mentale des étudiants : la dépression répandue
Stress, angoisse, parfois solitude. Les étudiants sont près de 20 % à présenter les signes d’une détresse psychologique dans les quatre semaines qui précèdent l’enquête. Sur l’année, ils sont 37 % à déclarer s’être sentis tristes, déprimés, sans espoir pendant deux semaines consécutives.
Un mal être qui peut pousser les étudiants à avoir des pensées morbides. Un peu plus de 8 % déclarent avoir pensé à se suicider au cours des 12 mois précédant l’enquête.
Prendre soin de sa santé
Ces modes de vie parfois inquiétants contrastent avec le ressenti des étudiants eux-mêmes. Ils sont plus de 70% à se considérer en bonne santé. Egalement, près trois-quarts de la population étudiante dépend du régime de sécurité sociale étudiante et seuls 7% ne possèdent pas de mutuelle. De plus, les étudiants consultent assez régulièrement leur médecin puisque 83% ont consulté un médecin généraliste il y a moins d’un an.
Pour autant, ces données fluctuent fortement en fonction de l’âge des étudiants. Il ressort qu’à partir de 25 ans, les étudiants sont moins nombreux à être couverts par une mutuelle et consultent moins souvent un médecin. Autre forte problématique : le renoncement aux soins. Près d’un tiers de la population étudiante des universités déclare avoir renoncé à des soins ou des examens médicaux pour des raisons financières au cours des 12 mois précédant l’enquête. Une situation d’autant plus présente chez les jeunes qui ont quitté le domicile parental. Outre les raisons financières, c’est le manque de temps et le sentiment que « ça va passer » qui poussent les étudiants à renoncer aux soins.
Marine Ilario © CIDJ
Actu mise à jour le 07-12-2018
/ créée le 07-12-2018
Crédit photo : Marten Newhall - Unsplash