Le travail de l’acousticien membre d’un bureau d’études ou de contrôle porte sur plusieurs secteurs d’activité : bâtiment et travaux publics, transports aériens et terrestres, services, industrie métallurgique et énergétique, électroacoustique, sonorisation. Les problèmes soulevés sont chaque fois différents.
L’acousticien ou l'acousticienne se déplace obligatoirement sur le terrain (usine, immeuble, chantier d’autoroute, de chemin de fer, lieux culturels et musicaux…), où il définit comment construire en tenant compte du relief et des particularités du site.
Il réalise des mesures acoustiques et vibratoires, réalise des simulations à l'aide de codes numériques d'acoustique et de vibrations puis analyse le résultats de ces dernières. Il consigne ces observations dans des rapports. À partir de ces analyses, l’acousticien conçoit des procédés techniques pour réduire le niveau sonore, voire le supprimer.
Il préconise l’utilisation de tels ou tels matériaux en fonction de leurs propriétés isolantes, il jauge les distances et identifie précisément ce qui est ou deviendra source de bruit.
Dans le bâtiment, il possède la haute main sur la partie acoustique, en relation avec l’architecte, pour faire respecter les normes et les règlements : cloisons, isolations, suspensions…
Avant le démarrage du chantier, il effectue des mesures à proximité des riverains pour vérifier que le projet respectera la réglementation. Pour toutes ces opérations, il utilise, outre des appareils de mesure, l’informatique. Il doit par ailleurs savoir interpréter des résultats parfois contradictoires !
En tant que professionnel du son, l’acousticien peut aussi être requis pour la construction de salles de spectacle dont il optimisera l’acoustique.
La condition de travail la plus gênante est bien sûr le bruit des lieux que l’acousticien visite en permanence. Pour cette raison, la surdité le guette, et l’utilisation de protections spéciales est donc indispensable.