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Réseaux asociaux 60 % des 18-25 ans ont déjà été victimes de cyberharcèlement

Odile Gnanaprégassame
Publié le 15-11-2022

En bref

  • Une étude, menée par l’association e-Enfance et publiée en novembre 2022, révèle qu’un jeune sur deux a déjà été victime de cyberharcèlement.
  • Parmi eux, près de la moitié reconnaît avoir pensé au suicide.
  • Un phénomène aggravé par l’usage décuplé des réseaux sociaux par la tranche d’âge des 18-25 ans.
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Plus d'un jeune adulte sur deux a déjà été victime de cyberharcèlement. Crédit : Elisa Ventur - Unsplash
49% des jeunes ayant subi du cyberharcèlement reconnaissent avoir pensé au suicide. Crédit : Alicia Trotin - CIDJ
Les chiffres montrent les lourdes conséquences du cyberharcèlement sur la santé mentale des jeunes.
Afin de faire face au cyberharcèlement, de plus en plus de jeunes adultes souhaiteraient qu’il existe un suivi psychologique plus renforcé (62%). Crédit : Perrine Basset Fériot - CIDJ

Les 18-25 ans passent plus de temps sur internet

La crise sanitaire et les confinements successifs ont renforcé la présence des jeunes sur les réseaux sociaux : 90 % des 18-25 ans interrogés par l’association eEnfance affirment avoir augmenté leur temps passé sur internet. Ces derniers disposent en moyenne de huit comptes sur des réseaux sociaux différents et 2 jeunes sur 3 fréquentent les sites de jeux en ligne. Des usages qui sont directement corrélés à l’augmentation des conduites à risque sur les réseaux sociaux, et à l’exposition des jeunes à la cyberviolence. Parmi les problématiques identifiées, l’étude révèle que « 34 % citent le piratage, 21 % la diffusion d’informations personnelles sur internet, 21 % le cyberharcèlement et 13 % les mauvaises rencontres ». Ainsi, plus de la moitié de 18-25 ans ont été cyber-harcelés, des chiffres trois fois plus important que pour les élèves de primaire, collège et lycée. Les répondants témoignent majoritairement vivre leur première expérience de harcèlement en ligne avant l’âge de 21 ans, une période charnière pour le développement de l’individu. Face à ces comportements, la sensibilisation menée auprès des jeunes est jugée insuffisante par ces derniers : alors que 75 % des jeunes adultes ont bénéficié d’actions de prévention, ils sont seulement 24 % à estimer avoir été totalement sensibilisés. Ils affirment aussi qu’ils ne se passeraient pas des réseaux sociaux, alors même que le cyberharcèlement engendre des conséquences néfastes sur leur santé mentale.

Les victimes ne cachent pas les conséquences engendrées par le cyberharcèlement sur leur santé physique comme mentale. Cette dernière étant déjà mise à mal avec la crise sanitaire. Ainsi, 69 % des interrogés sont sujets à des insomnies, à des troubles de l’appétit ou en proie au désespoir. Plus de la moitié adopte des comportements addictifs (alcool et drogue). Enfin, 49 % des répondants reconnaissent avoir pensé au suicide. Les 18-25 ans réclament une meilleure prise en charge des victimes, avec notamment un accompagnement psychologique. Mais quid de la lutte contre le cyberharcèlement en amont ? Lors du Forum annuel de Paris sur la Paix de novembre 2022, le président Emmanuel Macron a lancé un laboratoire pour la protection de l’enfance en ligne. Il s’agit d’une alliance réunissant régulateurs, ONG et plateformes numériques (Meta, Microsoft, Google, TikTok…) chargés de réfléchir à la manière de protéger les mineurs des violences et des contenus choquants en ligne, dont l’exposition à la pornographie, les violences et le cyberharcèlement. Éduquer et sensibiliser les utilisateurs dès le plus jeune âge reste une nécessité. Mettre les plateformes numériques face à leurs responsabilités, une urgence. Interpellé sur ce sujet par Emmanuel Macron, le propriétaire de X (anciennement Twitter) Elon Musk a assuré prendre des « mesures pour protéger les enfants ». On ne demande qu'à le croire.

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Difficile d'évaluer sa propre consommation, que ce soit de tabac, d'alcool ou de drogues dites douces. Pour en avoir le cœur net, il faut visiter le site Santé Addiction. C'est une mine d'infos avec de nombreux quiz pour faire le point. Ce n'est jamais vain.

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