ESS : se faire accompagner dans son projet
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Application pour enfants diabétiques, serious games sur les risques environnementaux ou sur les enjeux de la distribution d'eau potable... Dowino conçoit des jeux et des applications socialement utiles. Pour créer cette entreprise de l'économie sociale et solidaire, ses fondateurs ont bénéficié du soutien de l'Union régionale des Scop de Rhône-Alpes et de Rhône développement initiative.
Pierre-Alain Gagne, l'un des trois associés de Dowino, nous explique pourquoi il est primordial de se faire accompagner quand on veut créer une entreprise dans l'ESS.
Qu’est-ce que Dowino ?
En novembre 2013, avec Nordine Ghachi et Jérôme Cattenot, nous avons créé Dowino sous forme de Société coopérative et participative (Scop). Dowino est un studio de création de serious games, d’applications mobiles et de films d’animation répondant à une logique d’utilité sociale. Nous développons des jeux sur mesure pour des entreprises, des institutions publiques ou des associations sur les thèmes du développement durable, de la responsabilité sociale, de la santé publique, du handicap ou encore de la solidarité. Un exemple de nos réalisations : l'application pour enfants diabétiques (Glucozor) que nous avons conçu pour Dinno Santé et qui fonctionne comme un tamagotchi.
Pourquoi avoir choisir le statut de Scop ?
Nous avons chacun travaillé une dizaine d’années pour des entreprises traditionnelles et nous n’étions pas satisfaits de ce modèle. L’entreprise doit, à notre avis, être un moyen et non une fin. Sa finalité ne doit pas être uniquement de gagner de l’argent mais également de servir l’intérêt général. Nous souhaitions avoir une structure avec une gouvernance coopérative et participative. Le statut de Scop nous paraissait également mieux répondre aux valeurs que nous défendons à travers nos jeux et applications, à savoir l’utilité sociale.
Comment avez-vous créé Dowino ?
Nous nous sommes fait aider par l’Union régionale des Scop de Rhône-Alpes et par Rhône Développement initiative (RDI) qui fait partie du Réseau France Active. Ces structures nous ont soutenus à plusieurs niveaux : en amont, notamment pour affiner notre business plan et définir les statuts de la Scop. Elles nous ont également permis de bénéficier de deux avances remboursables de 10 000 euros chacune. En prouvant que de telles structures nous ont fait confiance, nous avons réussi à obtenir un prêt de 10 000 euros du Crédit Coopératif. Avec notre apport personnel de 10000 euros, nous avons disposé des 40 000 euros nécessaires pour nous lancer.
Pourquoi est-ce important de se faire accompagner ?
Je pense qu’il est primordial de se faire accompagner car c’est dans la discussion et dans l’échange que l’idée prend forme. Les réseaux d’accompagnement permettent aussi, comme cela a été le cas pour nous, de bénéficier de soutiens financiers.
Une fois la structure créée, l’accompagnement reste important. En tant qu’adhérent de l’Union régionale des Scop, nous rencontrons tous les deux mois une conseillère pour faire le point. Dernièrement, nous avons préparé ensemble notre première assemblée générale. Elle nous a apporté des précisions sur des questions administratives qui nous ont été très utiles pour organiser cette réunion.
Isabelle Fagotat © CIDJ
Article mis à jour le 30/03/2018
/ créé le 15-04-2015