L'oenotourisme est en pleine expansion
- Artisanat
À 25 ans, Caroline gère la communication d’un château, grand cru classé de Saint-Émilion. Cette jeune femme, curieuse et passionnée, ne cesse d’imaginer de nouveaux concepts pour faire connaître ce prestigieux domaine dans le monde entier. Rencontre.
"Ce que j’aime le plus dans mon métier ? Rencontrer en permanence de nouvelles personnes de tous milieux. Être sans cesse à la recherche de nouvelles idées pour vendre notre vin et faire connaître le château", explique Caroline, nouvelle responsable de la communication d’un grand château bordelais. Son bachelor en management hôtellerie et tourisme ne la prédestinait pourtant pas à de telles fonctions.
Diplôme en poche, elle part en Australie pour devenir responsable d’un restaurant. Pendant son séjour d’un an, elle découvre la région de Margaret River et ses vignobles. "C’est là que j’ai découvert l’œnotourisme qui consiste à visiter une région en s’intéressant à son vignoble. Je me suis dit que cette activité me plairait."
L'œnotourisme : un secteur en développement
De retour à Poitiers, sa ville d’origine, elle constate que l’œnotourisme est encore peu développé dans la région et qu’il y a des opportunités. Mais comment faire pour intégrer le milieu viticole réputé fermé lorsque l’on n’a ni contact ni réseau ? Elle se fait embaucher comme serveuse chez un traiteur qui travaille pour de grands crus classés de Saint-Émilion. "Cela m’a permis de découvrir ce monde de l’intérieur. J’ai posé beaucoup de questions et appris qui faisait quoi."
De guide à responsable de communication
C’est ainsi qu’elle apprend que Château Soutard développe l’œnotourisme et cherche des guides qui parlent plusieurs langues. Caroline se débrouille très bien en anglais et espagnol. Elle dépose son CV et se fait embaucher comme responsable d’équipe. Avec cinq autres guides sous sa coupe, elle fait visiter le vignoble et déguster les vins aux touristes pendant 6 mois.
Parler plusieurs langues, être dynamique, sociable...
"Il n’y a pas vraiment de diplôme en œnotourisme. Les recrutements se font plus en fonction de la personnalité. Il faut parler plusieurs langues, être dynamique, sociable, un peu comédienne aussi pour rendre la visite plus vivante. Il faut aussi bien sûr aimer le vin et avoir quelques connaissances, mais l’apprentissage se fait sur le tas. Le secteur est en pleine expansion. De plus en plus de châteaux s’y mettent."
Un métier prenant qui demande de la créativité et de l'adaptation
Depuis, Caroline a évolué dans ses fonctions et s’occupe de l’ensemble de la communication du château. "L’œnotourisme fait partie intégrante d’une politique de communication. Nous recevons 18 000 personnes par an au château. C’est une véritable vitrine."
Mais son travail ne s’arrête pas là. Elle cherche sans cesse de nouvelles idées marketing pour vendre le vin, crée des produits dérivés, s’occupe du site internet et voyage 2 mois par an pour représenter le château à l’étranger. "C’est un travail très prenant qui demande une bonne dose de créativité. Les voyages m’ont apporté une certaine assurance et une grande capacité d’adaptation, qualités indispensables dans mon métier."
Valérie François © CIDJ
Article mis à jour le 21/05/2018
/ créé le 25-07-2013