Bon point L'indicateur de valeur ajoutée : une manière plus juste de classer les lycées
En bref
- Les indicateurs de valeur ajoutée permettent d'analyser plus finement les performances des lycées français.
- L'IVAL ne se limite pas à l'évaluation des taux de réussite au bac, mais mesure aussi la capacité des établissements à accompagner l'ensemble des élèves jusqu'à l'obtention du diplôme.
- En revanche, l'outil ne prend pas en compte le devenir des élèves après le baccalauréat.
Un indicateur de performance complémentaire et clair pour les parents
Créé il y a maintenant une trentaine d'années, en 1993, l’IVAL a marqué un tournant décisif dans l'évaluation des établissements secondaires. Si l'indicateur était d'abord utilisé par les chefs d'établissements, il suscitera très vite l'intérêt des familles en quête d'informations fiables pour orienter leurs enfants. Au fil des années, la méthodologie de calcul a été affinée et les données enrichies, offrant une vision plus précise de la performance des établissements. Aujourd'hui, le calcul repose sur trois critères clés, examinés dans chaque établissement accueillant des classes de seconde : le taux de réussite au baccalauréat, le taux d'accès au baccalauréat des élèves de seconde (soit la probabilité qu'un élève de seconde obtienne son bac en effectuant toutes ses années de lycée dans le même établissement) et le taux de mentions au bac. Le site du Monde propose un module de recherche pour connaître l'IVAL et le classement d'un établissement. Bien que chaque établissement soit “classé” selon les résultats de l’enquête, le ministère de l’Éducation nationale affirme ne pas vouloir établir de palmarès. L’objectif serait, à l’inverse, de comprendre quels sont les critères de réussite des établissements tout en aidant ces derniers à s'améliorer en identifiant leurs forces et leurs points à développer.
Un calcul plus juste
Se baser seulement sur les résultats "bruts" du baccalauréat ne permettrait pas de refléter le travail d’accompagnement des élèves. Le ministère explique : "Cette approche relative de la performance s’efforce donc de neutraliser l’incidence des facteurs de réussite extérieurs au lycée pour essayer de conserver ce qui est dû à son action propre, c’est-à-dire ce qu’il a « ajouté » au niveau initial des élèves qu’il a reçus." L’indicateur veille aussi à prendre en compte les profils des élèves. Âge, origine sociale, sexe et niveau scolaire sont notamment pris en compte, ainsi que la "composition sociologique du lycée" (pourcentage de filles, pourcentage d'élèves en difficulté à l'entrée en seconde...). En effet, il est plus facile de faire réussir de très bons élèves que ses élèves qui avaient le plus de difficultés scolaires à l’entrée en seconde. Les établissements sont donc réellement évalués sur leur “valeur ajoutée”, calculée selon la différence des résultats attendus des élèves et ceux obtenus. Si ces valeurs sont positives, c’est que l’établissement a su bien accompagner et préparer ses élèves à l’examen. L'IVAL ne prend cependant pas en compte la réussite de l'intégration ou non des élèves dans le supérieur, et se borne aux résultats du baccalauréat. Depuis 2023, le principe de l'IVAL a été calqué au fonctionnement des collèges, avec la création de l'IVAC.