Témoignage Esthéticienne en spa : un métier très recherché
En bref
- Le spa, un univers qui fait rêver beaucoup de jeunes esthéticiennes, mais seules les meilleures sont recrutées. Petit voyage dans un spa parisien avec Céline, 23 ans, praticienne en spa depuis deux ans.
Quel a été votre parcours pour devenir esthéticienne ?
Après un bac S et avoir tenté médecine, j'ai fait le choix du BTS esthétique. J'ai ensuite poursuivi par un CQP de spa manager.
Votre métier au quotidien ?
En spa, la partie épilation, manucure, pédicure, soins du visage ne représente que 10 à 20% de l’activité. Nous sommes avant tout dans la notion de bien-être. Nous faisons beaucoup de modelage, de soins du corps. Dans le spa où je travaille, nous proposons aussi des cures minceurs ou de rajeunissement sur des machines de haute technologie.
Un cliché à démentir ?
L’esthéticienne blonde et sans cerveau ! C'est faux ! Pour devenir une bonne esthéticienne, mieux vaut avoir un solide bagage scientifique. L’esthéticienne n’est pas qu’une arracheuse de poils, elle travaille sur tout le corps. Pas question donc d’appliquer un soin sur la peau sans avoir de bonnes connaissances en biologie cutanée. La technologie prend aussi de plus en plus de place dans les instituts. Il faut savoir parler d’ondes, d’électricité, d’UV. Il est donc nécessaire d’avoir des notions de physique.
Ce que vous aimez le plus dans votre métier ?
J’aime beaucoup faire du bien aux autres. Voir une cliente repartir détendue, apaisée et contente d’avoir passé un bon moment, c'est une une grande satisfaction.
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Céline répond au téléphone
et prend les rendez-vous.
... Et le moins ?
Les horaires sont lourds. Il faut travailler le week-end, parfois tard le soir. On manque aussi parfois de reconnaissance. Certaines clientes considèrent assez peu notre travail. Il faut savoir prendre du recul et ne pas être trop susceptible.
Les qualités nécessaires ?
Être polyvalent. Aujourd’hui, les employeurs nous demandent de savoir tout faire. Il faut aussi être à l’écoute, fin psychologue et avoir de bonnes capacités d’adaptation car chaque client est unique. Enfin, il faut savoir vendre. Aujourd’hui les instituts font leur marge sur les ventes de produits. On nous demande d’abord d’être un bon vendeur avant d’être une bonne esthéticienne.
Un regret ?
Je parle mal anglais. Dans les spas d’hôtels, c’est le premier critère de recrutement.
Un conseil ?
Ne faites pas ce métier par défaut ! Il faut vraiment aimer ça pour faire une carrière. Et si vous vous lancez, misez sur la polyvalence.
Votre rêve ?
Gérer mon propre spa.