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Conseils Travailler pendant ses études : comment obtenir le statut d’étudiant salarié ?

Marine Ilario Marine Ilario
Publié le 19-08-2016

En bref

  • Par besoin financier ou envie d'expérience professionnelle, vous êtes près de 50% des étudiants à travailler durant l’année universitaire. Sachez que vous pouvez bénéficier du statut d’étudiant salarié, sous certaines conditions. Un statut particulier, qui offre plusieurs avantages : horaires aménagés, dispenses de cours, prime d’activité. Mais attention, travailler en parallèle de ses études demande beaucoup d'organisation. Explications.
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Travailler pendant ses études : comment obtenir le statut d’étudiant salarié ? Crédit : Alexis Brown - Unsplash

Pour avoir le statut, il faut travailler au moins 10 à 15h par semaine 

Léa, a obtenu le statut d'étudiante salariée à la rentrée de sa deuxième année de Licence LLCE anglais option psychologie. "Je gardais des enfants toute la semaine et le weekend je travaillais dans le salon de thé qui appartenait aux parents" explique-t-elle. 

Pour obtenir, comme Léa, le statut d’étudiant salarié il faut avoir une activité professionnelle rémunérée et régulière. Vous devez travailler au moins 60 heures par mois ou 120 h par trimestre. Cela correspond à un minimum de 10 à 15h de travail par semaine. 

Votre activité doit s’étendre sur toute l’année universitaire, elle doit débuter avant le 1er octobre de l’année d’inscription et couvrir l’année universitaire jusqu’au 30 septembre de l’année suivante. 

Quels avantages pour les étudiants salariés ?

Selon les universités, vous pouvez bénéficier d’aménagements particuliers :  dispense d'assiduité aux cours, aménagement d’emploi du temps, contrôle terminal au lieu d'un contrôle continu…Certains établissements proposent également des cours le soir ou le samedi. Pour plus de précisions, renseignez-vous auprès du secrétariat de votre UFR.

Chaque université prévoit des modalités d'organisation spécifiques pour les étudiants salariés. Léa, étudiante en anglais explique : " Sur les 3 UE du semestre je devais en choisir une où j'étais excusée de TD. C'est-à-dire que je n'étais pas obligée d'y aller contrairement aux autres élèves qui avaient un 0 à la note de contrôle continu s'ils étaient absents plus de trois fois. Pour les trois matières qui composaient cette UE, je n'avais pas de contrôle continu je passais l'examen final aux partiels de fin de semestre".

Lire aussi notre article APL, bourses...à quoi ont le droit les étudiants salariés?

Le statut d'étudiant salarié est une formule intéressante pour ceux qui comptent travailler en parallèle de leurs études mais attention le rythme est soutenu. Léa se souvient : "le plus dur c'était de ne pas laisser mon job prendre le dessus sur mes études". Heureusement ses employeurs sont plutôt compréhensifs et elle a toujours pu poser des jours de congés pour ses partiels.

En revanche, il lui a été compliqué de récupérer les cours et les TD : " On était une vingtaine d'étudiants salariés dans ma promo. Les professeurs ne voulaient pas nous donner les cours et ne voulaient pas nous excuser pour les partiels blancs ni reporter l'épreuve pour nous" regrette la jeune femme. "C'est grâce au groupe Facebook de ma promo que j'ai pu récupérer la plupart des cours pour réviser, j'ai aussi acheté les livres des professeurs ou ceux qui correspondaient au sujet ".

Une année compliquée selon Léa pour qui son job lui prenait 20h par semaine. Conseillée par un professeur, l'étudiante a préféré opter l'année suivante pour l'enseignement à distance proposé par son université. "Je paie 100 euros de plus mon inscription à la fac mais j'ai accès à tous les cours sur une plateforme en ligne. Je dois rendre régulièrement des devoirs maison. Il y a un forum et les professeurs sont très réactifs. A la fin du semestre, comme les autres élèves je passe les examens en présentiel " explique-t-elle. 

Cumuler job et études : attention à ne pas en faire trop ! Un job en parallèle de ses études peut présenter de nombreux avantages : il responsabilise, oblige à s'imposer un rythme de travail cadré et à mieux optimiser son temps. Il peut même être agir comme source de motivation pour aller plus loin dans les études. Mais attention à ne pas en faire trop. La fédération des associations générales étudiantes (FAGE) met en garde : au-delà de 15h/semaine, un salariat double les risques d'échec scolaire. Essayer autant que possible de bien équilibrer votre emploi du temps pour garder du temps pour votre travail universitaire.

Si vous remplissez les conditions vous pouvez faire votre demande de statut d'étudiant-salarié auprès du secrétariat de votre université. Il est conseillé d'entamer les démarches le plus tôt possible. On vous demandera de présenter des pièces justificatives : contrat de travail, bulletins de salaire et attestation d’employeur.

Les étudiants salariés peuvent désormais toucher la prime d’activité à condition de gagner au moins 893 euros/mois. La prime d’activité remplace depuis le 1er janvier 2016 le RSA activité et la Prime pour l’emploi. Il s’agit d’une prestation qui complète les revenus d’activité professionnelle. Destinée à l'origine uniquement aux salariés, la prime d’activité a finalement été étendue à tous les étudiants majeurs peu importe leur statut (étudiant salarié, apprenti ou stagiaire). Pour y avoir droit vous devez toucher plus de 78% du SMIC soit 893 euros par mois. Pour savoir si vous avez droit à la prime d’activité, faites une simulation en ligne

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