La France comptabilise 9,3 millions de proches aidants

9,3 millions de personnes concernées. Un rapport, publié le 2 février 2023 par la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Drees), dresse un état des lieux du nombre de proches aidants dans le pays, en 2021. Ces personnes déclarent “apporter une aide régulière à un proche en situation de handicap ou de perte d’autonomie”.

“Proche aidant”, un statut encore peu reconnu

Qu’il s’agisse d’aider aux tâches de la vie quotidienne, ou d’apporter un soutien moral ou financier, les missions des proches aidants prennent diverses formes. L’enquête de la Drees, intitulée “Vie quotidienne et santé”, a pour objectif de “connaître de manière beaucoup plus fine les situations de handicap et de perte d’autonomie en France métropolitaine”. Parmi les résultats, il faut noter que près d'un quart des proches aidants a entre 55 et 64 ans, une fourchette dans laquelle il est plus probable d’avoir un parent ou une personne de son entourage en difficulté. La Drees met aussi en avant la légère surreprésentation de femmes chez les proches aidants : elles totalisent 56% des personnes concernées alors qu’elles ne représentent que 52% de la population adulte française. Cette tendance s’inverse lorsqu’il est question du soutien financier, pour lequel les hommes sont le plus présents. 

La santé des jeunes aidants impactée

523 000 jeunes âgés de 5 à 17 ans sont concernés par ce statut, soit environ un jeune sur vingt. Comme pour leurs aînés proches aidants, les filles sont légèrement plus représentées que les garçons. Le rapport établit aussi que les jeunes concernés se déclarent en moins bonne santé que leurs camarades : 94 % des filles aidantes déclarent un état de santé bon ou très bon, contre 97 % de l’ensemble des filles. Cet écart est bien plus important pour les filles ayant entre 15 et presque 18 ans : elles ne sont que 88 % à déclarer un bon état de santé. Des chiffres qui se retrouvent aussi chez les garçons : 94% des garçons aidants déclarent un état de santé bon ou très bon, contre 97 % de l’ensemble des garçons. L’enquête souligne cependant que ces résultats peuvent être approximatifs, car l’appréhension de la santé reste quelque chose de subjectif et le quotidien de chaque proche aidant diffère. Une causalité qui reste possible selon la Drees, qui note “l’existence d’un impact de la situation de proche aidant sur la santé, via la charge mentale et physique qu’elle peut induire”.

Perrine Basset © CIDJ
Actu mise à jour le 09-03-2023 / créée le 09-03-2023