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Métiers de la maintenance : l’armée de Terre recrute
- Armée, police, sécurité
Vous êtes passionné par la technique et vous aimez bouger. Pourquoi ne pas penser à une carrière dans l’armée de Terre ? A la caserne et en opération extérieure, les techniciens de maintenance sont là pour entretenir et réparer les camions, les engins blindés, les chars, les hélicoptères, les armes, les radars… dans toutes les situations. Formés entièrement par l’armée, ces soldats de l’ombre ont un rôle crucial dans un régiment. Découvrez leurs témoignages.
Ali, mécanicien armement : « un magicien de l’ombre »
J’ai toujours aimé la mécanique. Quand j’ai intégré l’armée de Terre, je n’avais pas de diplôme mais des connaissances. Dans l’armée, c’est ce qui compte. J’ai pu avoir une formation technique dans ma spécialité et une formation au maniement des armes, à l’école du matériel de Bourges pendant 18 mois. J’ai appris à analyser les problèmes et à m’adapter. Je m’occupe des armes de tous les calibres.
La maintenance c’est un travail d’équipe. On tourne autour de l’arme, on la démonte, on partage nos expériences, on teste et on apprend. Quand ça ne marche pas, ça n’est pas un problème. C’est même là que cela devient intéressant. On travaille sur des armes de pointe, toutes différentes. On est un peu les magiciens de l’ombre. On fait tout pour que ça se passe bien sur le terrain.
J’aime bien aussi partir en opération pour le terrain et l’action. Le rythme est plus soutenu et on apprend vite. On dépanne, on fait notre métier mais on peut aussi aider sur place en tant que soldat. J’ai même donné des cours de français dans une école primaire ! Pour moi l’armée, c’est soutenir les camarades, réparer leurs armes et aider les populations.
Sergent chef Mickael, électromécanicien frigoriste : « on part au moins une fois par an en opération extérieure »
J’ai passé un CAP / BEP électrotechnique puis un bac pro énergétique en maintenance chaud et froid. Au début, je pensais m’engager pour 5 ans comme simple soldat. Mais cela m’a beaucoup plu et je suis resté. Aujourd’hui je suis sergent chef.
Je dépanne et je fais la maintenance dans les grandes cuisines lorsque je suis en France métropolitaine. En opération extérieure, j’assure le soutien des cuisines roulantes. Je dépanne tout le matériel chaud ou froid. En tant qu’électromécanicien frigoriste, on est assuré de partir au moins une fois par an en opération.
Ce qui me plaît particulièrement c’est qu’on ne fait jamais la même chose et l’on s’occupe de matériels très variés. Pour faire ce métier, il faut être minutieux, patient et avoir un esprit d’équipe très développé.
Le sport est important. Il nous permet d’avoir une bonne condition physique et favorise un esprit de camaraderie. On s’entraîne beaucoup. On fait fréquemment des tirs et beaucoup de manœuvres. On doit être projetable à tout moment sur tous les théâtres d’opération.
Sergent-chef Yann, chef d’atelier de mécanique : « mécanicien mais soldat avant tout »
Après mon bac, j’ai intégré l’école des sous-officiers de Saint-Maixent puis j’ai enchaîné par une formation à l’école du matériel de Bourges. C’est là que j’ai appris entièrement le travail de mécanicien. Si vous intégrez l’armée de Terre et que vous voulez apprendre un métier totalement nouveau elle vous forme du début à la fin.
Je dirige plusieurs équipes de mécaniciens pour assurer l’entretien et la réparation des véhicules. J’ai 11 personnes sous mes ordres. Je donne le travail à mon équipe de réparation, je contrôle en cours et à la fin des réparations. C’est un travail de management et de contrôle.
Je pars aussi en opération. On a beau être mécanicien, on reste soldat avant tout. Il faut donc savoir tirer et être sportif.
Adjudant Franck, technicien de maintenance de système Optronique : « On passe des jeux vidéo au monde réel »
J’aime la diversité de la technologie à laquelle je suis confronté : la thermographie, la vision nocturne, la vision jour et les lasers. Ce sont des technologies que l’on connaît dans les jeux vidéo. Mais là, ça n’est plus un jeu, on passe dans le monde réel.
Il y a deux facettes à mon travail : le travail en atelier et le travail en opération. En atelier on reçoit le matériel des régiments qui ont des problèmes avérés. On va diagnostiquer le matériel et apporter des solutions pour les réparer et les rendre dans des délais raisonnables.
En opération extérieure, le travail est le même mais on nous demande de travailler dans des délais plus courts. On doit surtout se débrouiller avec les moyens du bord. Il faut savoir s’adapter car nous n’avons pas toujours les pièces nécessaires à notre disposition.
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Pour remplir ses missions opérationnelles, l’armée de Terre possède un matériel à la pointe de la technologie. Elle a besoin de techniciens spécialisés pour assurer la maintenance de ces équipements en France et pendant ses missions à l’extérieur de la métropole. L’école du matériel de Bourges forme chaque année 4500 stagiaires à la maintenance du matériel. Elle assure la formation technique des sous-officiers, militaires du rang et personnels civils à la maintenance du matériel en service. Elle forme également les officiers de la maintenance au commandement.
Valérie François © CIDJ
Actu mise à jour le 05/12/2019
/ créée le 02-12-2019
Crédit photo : F. Raisin © armée de Terre / EMA