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Conseils Ma vie intime, c’est privé !

Anaïs Coignac Anaïs Coignac
Publié le 19-09-2012

En bref

  • Quel que soit votre âge, vous avez le droit au respect de votre vie intime, en famille ou à l’extérieur.
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intimité Crédit : Pixabay

Chacun a droit au respect de sa vie privée ! C’est l’article 9 du Code civil qui l’affirme. La notion de vie privée recouvre, entre autres, la vie sentimentale, la sexualité… Elle peut être bafouée de différentes manières : par la lecture de courriers, l’enregistrement de conversations, la diffusion de photos ou de vidéos sur internet…

Vos parents ont-ils le droit de lire vos mails, vos SMS, d’ouvrir votre courrier, de consulter votre historique internet ? Il faut savoir qu’un adolescent a le droit d’avoir une vie privée, des relations amicales et des liens affectifs sans être surveillé de manière abusive (art. 16 de la Convention internationale des droits de l’enfant, ratifiée par la France).

Mais la loi dit aussi que les parents sont responsables de leur enfant jusqu’à sa majorité et qu’ils ont le devoir de surveiller ses activités et ses relations. Juridiquement, il est donc difficile d’envisager une action contre une mère ou un père trop indiscret. La solution : entamer le dialogue et leur expliquer que vous avez besoin de votre jardin secret.

Si vous avez moins de 18 ans, vous n’avez pas besoin de l’accord de vos parents pour vous procurer une contraception. La loi est très claire à ce sujet  : “Le consentement des titulaires de l'autorité parentale ou, le cas échéant, du représentant légal n'est pas requis pour la prescription, la délivrance ou l'administration de contraceptifs aux personnes mineures.” (art. L.5134-1 du Code de la santé publique).

Néanmoins, on peut conseiller, lorsque cela est possible, d’en parler avec ses parents même si la loi ne l’exige pas. Les centres de planification et d’éducation familiale délivrent de manière anonyme et gratuite les moyens contraceptifs pour les personnes mineures.

Jusqu’à l’âge de 18 ans, vous êtes sous la responsabilité de vos parents. Ils peuvent tout à fait vous interdire de découcher ou de sortir tard le soir s’ils considèrent agir pour votre sécurité. De la même manière, vous ne pouvez pas partir en vacances (même en France) avec votre petit ami si vos parents s’y opposent. La solution : gagner leur confiance et négocier avec eux de nouvelles marges de liberté.

Bon à savoir. Vous êtes très jeune et vos parents s’inquiètent de votre histoire d’amour ? C’est classique et fréquent. En vertu de leur autorité parentale, ils peuvent vous interdire de voir votre petit(e) ami(e) s’ils considèrent que c’est pour votre bien. Si vous ne voulez pas entendre raison, ils pourraient même saisir le juge des enfants. Ce dernier pourrait prendre des mesures s’il considère que c’est dans votre intérêt (par exemple, scolarisation dans un internat, désignation d’un éducateur si vos parents sont dépassés par la situation…). Vos parents (ou l’un de vos parents) peuvent également porter plainte contre votre “fiancé” s’il est majeur et que vous avez moins de 15 ans.

Avec internet, la multiplication des blogs et autres réseaux sociaux, la diffusion à grande échelle d’informations très privées est facilitée. Mais c’est un jeu risqué… Un petit ami a pris des photos intimes de vous et les a mises sur Facebook ? Ou il vous a filmée nue et a posté la vidéo sur YouTube ? Le tout à votre insu ? Vous avez le droit de porter plainte. Si vous êtes mineur, c’est à vos parents de le faire pour vous.

La personne indélicate risque jusqu’à 1 an d’emprisonnement et 45 000 € d’amende (art. 226-1 du Code pénal). Même chose si une personne a divulgué votre homosexualité sans votre accord.

Plus d’informations sur le site de la Cnil.

Si vous estimez que votre vie privée a été bafouée (par exemple, photos de vous dénudé circulant sur internet), vous pouvez, quel que soit votre âge, saisir le Défenseur des Droits. Vos parents peuvent également le faire pour vous.

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