Anaëlle : “J’ai toujours évolué en milieu ordinaire”
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Anaëlle a suivi un cursus en droit à l’université de Nantes. Suivie depuis sa scolarité par des services spécialisés, elle a toujours évolué en milieu ordinaire. En plein concours pour des grandes écoles, elle reste engagée sur la question du handicap. Témoignage.
“J’ai un handicap auditif et visuel depuis la naissance. Je m’exprime très bien oralement. Je suis appareillée, mais, en milieu bruyant, j’ai du mal à entendre.
J’ai suivi toute ma scolarité en milieu ordinaire. À partir de la maternelle, j’ai bénéficié de l’accompagnement du SSEFIS (Service de soutien à l’éducation familiale et à l’intégration scolaire) qui suit des élèves sourds et malentendants. À partir du lycée, j’ai bénéficié d’un suivi conjugué du SSEFIS et du S3AIS (Service d’aide à l’acquisition de l’autonomie et à l’intégration scolaire) pour les élèves malvoyants et aveugles. L’objectif de ces organismes est d’accompagner au mieux les élèves handicapés scolarisés en milieu ordinaire.
J’ai suivi une CPGE à Nantes pour intégrer l’École normale supérieure de Cachan. J’étais suivie par les services généraux du lycée, notamment médicaux, avec une sensibilisation des professeurs et des élèves sur le handicap et les aménagements dont je pouvais avoir besoin : agrandissement, port de micro HF… À la faculté, c’est Handisup et le Relais Handicap qui ont pris en charge les aménagements et cet aspect de sensibilisation.
Ce suivi global m’a permis de suivre mon cursus normalement. Les difficultés que j’ai pu rencontrer ont plutôt pris dimension humaine. Certains professeurs sont en effet moins réceptifs que d’autres à la question du handicap. Pour mes aménagements également, certains professeurs avaient du mal à comprendre mes demandes : par exemple, un agrandissement ne veut pas forcément dire un format A3 !”
Propos recueillis par Émilie Ouchet, Starting-Block
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Article mis à jour le 07/03/2018
/ créé le 05-12-2011
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