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Conseils Une grande école après avoir décroché ? Oui, à condition de repartir de zéro

CIDJ CIDJ
Publié le 28-02-2013

En bref

  • Vous vous êtes trompé de voie ? Vous avez passé une première année à la fac et avez décroché en cours de route sans valider aucun crédit ? Il est temps de repartir de zéro et de vous fixer un nouveau cap. Pourquoi ne pas intégrer une grande école ? Avec de la détermination et un projet bien défini, il est permis d’avoir de l’ambition, même après un mauvais départ.
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Une grande école après avoir décroché ? Oui, à condition de repartir de zéro Crédit : Monkey Business - Fotolia

Il n’est jamais trop tard pour tout recommencer et envisager une grande école, à condition de savoir se raccrocher et de redéfinir un parcours et un projet cohérents. Les grandes écoles recrutent de plus en plus d’étudiants issus de l’université, à condition qu’ils aient un excellent dossier et un parcours bien en phase avec leur projet professionnel.

Si vous avez décroché et perdu une ou deux années après le bac, plus question d’intégrer une classe prépa. "Il est très compliqué d’intégrer une classe prépa si vous ne le faites pas à bac zéro, met en garde Chantal Dardelet, responsable du Pôle Égalité des chances de l’Essec. Réinscrivez-vous à la fac, mais cette fois-ci, en sachant précisément dans quelle optique, et avec l’ambition d’en sortir bien placé, pour tenter ensuite d’intégrer une grande école en admission parallèle."

"Pour intégrer Sciences Po Paris en première année si vous avez décroché après le bac, c’est compromis, prévient également Laura Lanzone, chargée de mission au Pôle Égalité des chances.
Soit vous vous raccrochez à la fac pour obtenir un bac 3 et présenter votre candidature en master, soit vous vous engagez dans la vie professionnelle et vous tenterez d’intégrer Sciences Po après plusieurs années d’expérience, par la voie de la validation d’acquis professionnels."

Pour Chantal Dardelet de l'Essec, avoir décroché n’est pas rédhibitoire à condition de bien se rattraper. "Ce qu’il faut, dans ce cas, c’est avoir un dossier universitaire béton, explique-t-elle. Vous ne visez plus le 10 de moyenne mais le 14 pour obtenir une mention."

Après une année perdue, vous pouvez également faire le choix de partir dans un autre pays pour en revenir non seulement avec un diplôme, mais aussi avec une expérience de l’étranger qui vous démarquera des candidats ayant fait un parcours sans faute. "Après un échec en L1, certains jeunes, qui ont besoin de rupture pour s’affirmer, partent étudier trois ans à l’étranger pour obtenir un diplôme et tenter, à leur retour, l’Essec ou une autre grande école en admission sur titre, explique Chantal Dardelet. Cette expérience apporte une maturité et une confiance en soi que nous apprécions, sans parler de l’atout des langues."

Au-delà de votre diplôme et de vos résultats, pour convaincre une grande école de vous sélectionner malgré vos éventuelles erreurs de parcours, vous devrez surtout justifier votre motivation par un projet réfléchi. "J’accorde des dérogations aux jeunes qui n’ont pas validé suffisamment de crédits à la fac pour intégrer Sciences Po Lille en deuxième année et qui m’adressent une lettre détaillant leurs motivations", explique le directeur de l’établissement, Pierre Mathiot.

Si vous avez déjà perdu un peu de temps et êtes, par conséquent, plus âgé que la moyenne des candidats sortant de prépa ou d’un cursus universitaire sans année blanche, faites de votre "retard" un atout en jouant sur votre plus grande maturité.

"Vous avez tout intérêt à bien travailler votre projet professionnel pour montrer que vous avez une personnalité qui peut intéresser une grande école, recommande Chantal Dardelet. Pour intégrer une école de management, mieux vaut vous présenter avec un projet de management (projet de création d’entreprise, passion pour un domaine d’activité particulier…) !"

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