Interview Aux côtés des animaux, les places sont chères !

Avez-vous pensé à l'élevage ? Les éleveurs et inséminateurs s'occupent de la reproduction de nombreuses espèces, parfois pour en faire des animaux de compagnie ou de concours.

Vous êtes nombreux à vous intéresser à l'élevage canin. “À condition d'avoir de la place, vous pouvez vous lancer dans la pension canine pour compléter vos revenus et votre activité”, explique Anne-Marie Le Reuil, présidente du SNPCC (Syndicat national des professions du chien et du chat).

Le secteur embauche surtout des jeunes formés en apprentissage, le diplôme de départ étant le CAP élevage. Si vous vous sentez plus commercial, l'animalerie peut être une option, même si les embauches se sont ralenties ces derniers mois… “Il faut en vendre, des poissons rouges et des chiots, pour payer nos vingt salariés ! Même si l'animalerie n'est pas le secteur le plus touché par la crise, notre chiffre d'affaires ne progresse pas, donc nous n'embauchons pas de vendeurs supplémentaires, confie Christophe Jioli, responsable de l'Oisellerie du Pont-Neuf, à Paris. Et nous observons la même tendance dans les autres animaleries parisiennes.”

Si les animaux vous passionnent, pensez aussi aux métiers du service tels que le toilettage ou la pension, qui se sont bien développés ces dernières années. “L'investissement financier pour ouvrir son salon de toilettage n'est pas très important. Il faut cependant faire attention à son lieu d'implantation”, explique le président de l'Union nationale des centres de formation en toilettage.

Se former en droit animalier. Depuis 2015, les animaux sont reconnus comme des être vivants doués de sensisbilité. Suite à cette avancée juridique, l'université de Brive-la-Gaillarde propose désormais un diplôme universitaire (DU) en droit animalier. L'objectif est d'acquérir des connaissances dans le domaine du droit applicable à l'animal. La formation s'adresse aux titulaires d'un bac 2 (droit, AES, philosophie...) ainsi qu'aux vétérinaires ou étudiants vétérinaires. De son côté l'université de Strasbourg délivre des cours de droit animal dans le cadre du master Ethique et sociétés, spécialité Animaux : sciences : droit et éthique.

Dans le domaine de l'éducation et du dressage, les professionnels travaillent le plus souvent avec des chiens. “Il y a de la demande, mais de nombreux  auto-entrepreneurs proposent déjà leurs services pour des séances ou promenades éducatives. Il faut du temps pour se constituer une clientèle, surtout face à cette concurrence, et les revenus sont minimes au départ”, explique Lydia, éducatrice et fondatrice d'Acte-Chien.

Certains métiers plus spécialisés reposent également sur l'éducation canine, notamment ceux d'éducateur de chiens guides d'aveugles ou de maître-chien. Là encore, les débouchés ne sont pas systématiques, même si les agents cynophiles de sécurité sont sollicités dans le domaine événementiel.

Concernant le dressage d'animaux plus “exotiques”, notamment les félins, les ours ou les éléphants, il concerne l'univers du cinéma, du cirque et des spectacles, et reste par conséquent très restreint.

Le pet sitting, un job étudiant aux côtés des animaux
En attendant d'en faire votre métier, sachez que vous pouvez devenir pet sitter ou dog sitter.  L'occasion de vous faire la main, notamment avec les chiens, et d'arrondir vos fins de mois. Un bon plan, non ?

Pas de crise du côté des vétérinaires ! “Il y a de la demande. En Ile-de-France, les plus gros recrutements concernent les animaux domestiques. Il y a aussi une vraie tendance autour des nouveaux animaux de compagnie, les “Nac” : serpents, furet… Et la spécialisation rurale, qui était moins demandée ces dernières années, séduit de nouveau les étudiants” , confie-t-on à l'École nationale vétérinaire d'Alfort. Après leurs études, la plupart travaillent en cabinet, beaucoup moins en recherche et en laboratoire.

Quant aux assistants vétérinaires, “ils sont recrutés par des cabinets et des cliniques privés et travaillent essentiellement en ville”.

“Du côté de la faune sauvage, il y a très peu de postes. Il faut beaucoup de volonté et de débrouillardise !” confie Florence, vétérinaire spécialiste des animaux sauvages. Peu de postes de soigneurs de zoo également, les parcs zoologiques restant peu nombreux, et encore moins auprès des mammifères marins : “C'est un domaine essentiellement associatif, mais il peut y avoir quelques possibilités dans des centres de recherches”, confie Corinne Bussi-Copin de l'Institut Océanographique.

Dans le milieu équestre, pour finir, “il y a un besoin constant de professionnels pour s'occuper des chevaux, dont les maréchaux-ferrants, même si certaines régions sont saturées”, explique Patrick Doffémont, de l'Institut de la Maréchalerie.

Vous aimez les animaux ? Peut-être même au point de vouloir en faire votre métier... Yan Jonquet, responsable des clubs Jeunes SPA, vous présente cette initiative destinée aux jeunes.

Mis à jour en 2017/ Propos recueillis en 2012.