Conseils Métiers du cheval : pas facile de rester en selle !

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Publié le 20-07-2012

En bref

  • Vous aimeriez travailler aux côtés des chevaux ? Bonne nouvelle : la filière équine représente 180 000 emplois en France ! Le pôle de compétitivité Equi-ressources souligne même son dynamisme en précisant qu'elle connaît une croissance de 2% pour l'emploi. Mais gare aux contrats précaires !
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Métiers du cheval : pas facile de rester en selle ! Crédit : Pixabay

Que vous soyez cavalier ou non, il existe des métiers variés pour travailler aux côtés des chevaux. Mais soyez conscient que la plupart sont physiques, généralement assez mal payés et que vous ne compterez pas vos heures. D'ailleurs, près de 75% des professionnels du secteur ont moins de 35 ans et le turnover est important.

Si vous aimez monter à cheval et que vous ne briguez pas une carrière de cavalier professionnel, c'est généralement au métier de moniteur d'équitation que vous pensez. Cela tombe bien, il y a des postes ! Mais attention aux désillusions : leur quotidien est souvent très éloigné de l'idée que vous vous en faites.

"Les jeunes, surtout les filles, sont très nombreux à penser à l'enseignement. Mais il y a finalement beaucoup de réorientations car c'est un métier très dur. Les horaires sont lourds, notamment en soirée et le week-end. Beaucoup ne pensent pas non plus qu'ils vont devoir se confronter à la clientèle ou qu'il n'y aura pas forcément de postes près de chez eux…", explique Isabelle Robert, du service formation de l'École nationale d'équitation.

Le métier d'accompagnateur de tourisme équestre a aussi la cote. Mais, comme souvent dans les activités touristiques, les postes sont en majorité saisonniers.

Si c'est plutôt l'univers des courses qui vous intéresse, les métiers sont là aussi variés : du garçon de voyage qui accompagne les chevaux aux courses, au jockey, star des hippodromes. Avantage : les contrats sont un peu moins précaires que dans le secteur du tourisme et des loisirs, selon Équi-ressources. Mais tous les métiers ne recrutent pas : celui de cavalier d'entraînement, ou lad jockey, fait par exemple partie des métiers “en tension”.

Du côté de l'élevage, vous pouvez vous orienter vers des métiers tels qu'éleveur, étalonnier ou inséminateur, ou passer des concours pour devenir adjoint technique ou technicien des Haras nationaux. Dans ce dernier cas, sachez qu'il y a moins d'une vingtaine de postes à pourvoir par an.

"25% des postes de la filière équine sont des postes de palefreniers soigneurs", assure Équi-ressources. C'est donc un métier qui recrute régulièrement, d'autant que le quotidien est physique et que beaucoup se réorientent ou évoluent vers d'autres métiers, dans l'élevage notamment. 

Il y a aussi un besoin constant de maréchaux-ferrants dans les écuries de concours... Mais ils sont déjà nombreux. "On a déjà 1.700 maréchaux-ferrants en France, c'est presque trop ! Certains départements comme la Seine-et-Marne sont saturés. En plus, les entreprises privilégient les apprentis et les autres doivent s'installer à leur compte", confie Patrick Doffémont, de l'Institut de la maréchalerie.

Reste que le turnover important lié au caractère physique du métier peut permettre l'arrivée de nouveaux sur le marché. "La durée d'exercice d'un maréchal-ferrant est en moyenne d'une quinzaine d'années. D'autre part, certaines formations pour adultes ne présentent pas le métier tel qu'il est et les élèves sont ensuite confrontés à une réalité qui n'a rien à voir. D'où un certain nombre d'abandons."

Parmi les enseignements proposés aux futurs vétérinaires figure la spécialisation équine. "En parallèle, les dentistes et ostéopathes pour chevaux sont assez demandés. Comme ces activités sont progressivement reconnues en France en dehors du métier de vétérinaire, il y a de plus en plus de spécialistes sur le marché, et sans doute déjà trop d'ostéopathes alors que les consultations restent occasionnelles. Pas facile donc de travailler assez pour gagner correctement sa vie", regrette Patrick Doffémont.

Propos recueillis en 2012.

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