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Etudiants : repas du CROUS à 1 euro pour les boursiers et les précaires
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Cette année, le CROUS renouvelle ses « repas à 1 euro ». Ce tarif avantageux s’adresse aux étudiants boursiers mais pas uniquement. Les étudiants non-boursiers en situation de précarité peuvent également en bénéficier, à condition d’en faire la demande. On vous explique comment.
Mis en place en septembre 2020 pour les étudiants boursiers, le repas à 1 euro avait ensuite été élargi quelques mois plus tard à l’ensemble des étudiants avant finalement de le restreindre, à la rentrée 2022, aux étudiants boursiers et précaires. Pour l’année 2023-2024, le tarif est maintenu dans les mêmes conditions que l’an passé.
Entrée-plat-dessert à 1 euro en restos U
La rentrée n’a jamais coûté aussi cher et pèse de plus en plus lourd dans le portefeuille des étudiants. Pour leur permettre de se sustenter à moindre coût, les CROUS ont reconduit le dispositif des repas à 1 euro. A ce tarif, les étudiants boursiers et précaires peuvent opter pour « un menu à 6 points » dans les restos universitaires ce qui correspond à « une entrée, un plat et un dessert ».
Pour y prétendre, les boursiers, qui ont déjà un compte Izly n’ont aucune démarche à effectuer. Les autres, doivent se créer un compte sur Izly, munis de l'attestation de bourse reçue par mail.
Les étudiants non-boursiers mais qui se trouvent néanmoins en situation de précarité peuvent également bénéficier du tarif à 1 euro, après une évaluation sociale. Pour cela, il faut en faire la demande sur le site epa.lescrous.fr. Vous aurez à fournir une attestation de scolarité (ou carte d'étudiant) ainsi que vos justificatifs de ressources et de charges.
Enfin, pour tous les autres étudiants, ce même repas en restos U sera facturé 3,30 euros. Pour rappel, en février 2023, l’Assemblée nationale avait rejeté, à une voix près, la généralisation des repas à 1 euro à l'ensemble des étudiants. Au grand dam des syndicats étudiants.
Inflation : un étudiant sur deux ne mange pas à sa faim
Si la flambée des prix n’est pas sans conséquence sur le quotidien des ménages, ce constat est exacerbé chez la jeune génération. En témoigne, les longues files d'attente d'étudiants aux distributions d’aide alimentaire.
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Interrogés par l’association Cop1 Solidarité étudiante, dans une étude menée par l’IFOP, près d'un étudiant sur deux avoue avoir déjà sauté des repas par manque d’argent. C'est bien plus que pour le reste de la population (28%). Ces résultats montrent que malgré les mesures existantes (repas à un euro, protections hygiéniques gratuites mises à disposition, bourses, aide au logement...), la situation des étudiants reste préoccupante. Même constat dressé par la Banque alimentaire où 19% des personnes accueillies ont moins de 25 ans. Les jeunes ont parfois "2 ou 3 euros par jour pour pouvoir se nourrir, indique Laurence Champier, directrice générale de la Banque alimentaire au micro de France Bleu. Et on sait que c'est très difficile, même avec un repas à 1 euro de se nourrir correctement et dignement."
Sans compter que les difficultés peuvent aussi être d'ordre administratif, comme le révèle l'enquête de l'association de solidarité Cop1. Pour François Legrand, directeur d'études à l'IFOP : "si les aides sont multiples, elle sont souvent conditionnées et s'accompagnent ainsi trop souvent de renoncements... Dès lors, on peut s'interroger sur la pertinence d'un revenu universel ou à défaut d'une aide inconditionnelle". Sujet controversé. En effet, le concept d'un revenu minimum étudiant n'est pas nouveau mais n'a jamais été étendu au-delà de l'initiative de quelques communes.
Laura El Feky © CIDJ
Actu mise à jour le 18-09-2023
/ créée le 18-09-2023
Crédit photo : Unsplash