Premier round Scolarité 2024 : tout savoir sur le « choc des savoirs »
En bref
- Le ministre de l’Éducation nationale appelle à de grands chambardements pour la prochaine rentrée.
- Son plan, appelé le « choc des savoirs », vise à rétablir l’autorité à l’école et à renouer avec l’excellence scolaire.
- Blouse en classe, vrai brevet des collèges, classe intermédiaire font partie des pistes envisagées.
Retour aux vieilles recettes
Et si l’école de demain ressemblait... à celle d’hier ? Les annonces du « Choc des savoirs », qui visent à « élever le niveau de notre école », ont été précisées par le ministre de l’Éducation. De l’uniforme aux groupes de niveaux, de grands changements sont prévus pour le collège et le lycée pour les prochaines années. Un uniforme unique ? Il n’en est pas encore question. D’après les annonces du ministre, il s’agit pour le moment d’une expérimentation du port de l’uniforme dans plusieurs établissements volontaires. L’objectif de ce test de grandeur nature revient à évaluer si la généralisation de cette tenue aurait un impact favorable sur « l'autorité à l'école, sur le harcèlement scolaire, sur les questions de laïcité », selon les propos du ministre rapportés par France Info. À quoi ressemblerait l’uniforme ? Sera-t-il différent en fonction des académies, entre les filles et les garçons ? Qui payera son coût ? Toutes ces questions restent en suspens. Les conditions de cette expérimentation devraient être dévoilées dans les prochaines semaines.
Introduction d’une classe intermédiaire entre le collège et le lycée
C’est le premier examen national auquel sont confrontés les élèves durant leur scolarité. Jusqu’ici, le résultat au brevet des collèges s’obtenait par l’addition des notes accumulées tout au long de l’année (par le contrôle continu) et celles obtenues lors de l’examen. À partir de 2025, les épreuves de fin d’année compteront pour 60% de la note finale, et non plus 50%. Ces mêmes notes ne seront plus augmentées artificiellement par les académies, pratiques aujourd’hui courantes pour « lisser » les résultats avant de les publier à l’échelle nationale. Concrètement, après qu’un professeur a corrigé une copie, cette dernière est réévaluée par une commission d’harmonisation des notes. Avec cet artifice, le taux de réussite au brevet s’établit à 89,1% en 2023, mais cela pourrait bien changer dans les années à venir. Qu’en sera-t-il des élèves qui échoueront à l’examen ? Les jeunes de 3ᵉ seront alors redirigés vers des « prépa-lycée », une classe intermédiaire destinée à mettre à jour leurs connaissances. Il n’est donc pour l’instant pas question de redoublement.
Des groupes de niveaux pour favoriser une élévation globale des niveaux
Autre mesure annoncée par Gabriel Attal : la restructuration des classes de collège par « groupe de niveaux ». Les principales matières visées sont le français et les mathématiques. Le dernier rapport Pisa (Programme international pour le suivi des acquis des élèves), montre que « les résultats de 2022 sont parmi les plus bas jamais mesurés [...] dans les trois matières en France », à savoir la culture mathématique, la compréhension de l’écrit et la culture scientifique. Pour y remédier, le ministère mise sur des classes avec de plus petits effectifs et ainsi un meilleur accompagnement des élèves en difficulté. À compter de la rentrée 2024, les classes de 6ᵉ et de 5ᵉ devraient être réparties selon trois groupes de niveaux. Les 4ᵉ et 3ᵉ devront être concernés par cette organisation en 2025.