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Témoignage Stage à Dubai : le témoignage de Camille

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Publié le 27-11-2013

En bref

  • Camille Lons, 21 ans, est étudiante en 3e année à Sciences-Po Aix-en-Provence. Elle devait partir au Caire mais l'actualité en a décidé autrement. La voilà désormais en stage à Dubai, au sein de l'Alliance française, jusqu'en juin. Elle nous raconte son expérience aux Émirats arabes unis.
Crédit : CIDJ

Comment avez-vous trouvé ce stage à Dubai ?

J'étais censée faire mon stage de 3e année au Caire, mais les événements de l’été en Égypte m’ont contrainte à trouver un nouveau stage en urgence. J’ai donc envoyé mon CV et une lettre de candidature fin août dans toutes les Alliances françaises du monde arabe, et celle de Dubai m’a répondu le lendemain. Normalement, j'aurais dû avoir un entretien sur Skype, mais la situation était suffisamment urgente pour que le directeur de l’Alliance accepte aussitôt ma candidature.

Dubai n'était pas mon premier choix, j’avais beaucoup d’a priori sur son côté bling-bling/pétrole ! Mais je voulais partir dans un pays arabe – pour pratiquer mon arabe, et parce que je compte travailler dans les relations internationales dans le monde arabe – et, en période de troubles politiques, Dubai reste une destination sûre. En plus, l’indemnisation offerte est particulièrement intéressante, car elle me permet de vivre sans peser financièrement sur mes parents.

Les Émirats ne donnent pas de visa de stage, j’ai donc dû faire faire un visa de travail, assez cher (environ 500 €, mais pris en charge par l’Alliance) et valable 3 ans. J’ai fait les démarches une fois sur place, mais ça a été laborieux : salles d’attente bondées, multiples visites médicales et tests d’aptitude physique. J'ai finalement reçu mon visa au bout de deux semaines.

Mes conditions de stage à Dubai sont plutôt confortables, car j’ai une convention de stage (obligatoire pour les stages avec Sciences-Po) et je perçois une indemnisation mensuelle d’environ 1 000 €, ce qui est énorme en comparaison avec les indemnisations reçues habituellement ! Je travaille en théorie de 9h à 17h, du dimanche au jeudi (mais je reste souvent 1 à 2h de plus tous les soirs, de mon plein gré), et j’ai droit à 23 jours de vacances, en plus des 4 jours pour l’Aïd en octobre.

Je m’occupe de la communication : je poste les événements sur la page Facebook tous les jours, je mets à jour le site internet, j’envoie les communiqués de presse, les invitations aux événements, la newsletter, je m’occupe des relations avec la presse, j’aide à la préparation et à l’organisation des événements (accueil des artistes, montage du programme, du budget)… L’équipe étant relativement petite, j’ai la possibilité de toucher un peu à tout et je me retrouve finalement avec pas mal de responsabilités.

Elles recrutent beaucoup parmi les élèves des IEP, mais peuvent bien sûr faire appel à d’autres profils plus spécialisés en fonction de leurs projets : un spécialiste de l’informatique si pendant quelques mois ils veulent lancer un site web, un graphiste, un comptable…

Faire un stage à Dubai, c'est vivre à 100 à l’heure. On y fait beaucoup la fête, on dépense beaucoup (ce qui n’est pas forcément possible pour un budget étudiant), on passe son week-end dans les malls ou dans les boîtes de nuit. J’avais l’habitude d’une vie très culturelle à Paris : j’allais au musée, à des concerts, à la bibliothèque, or la vie culturelle à Dubai est quasi inexistante.

C’est une ville adaptée aux cadres trentenaires ayant un revenu assez élevé : j’ai eu beaucoup de mal à trouver un logement à un prix abordable. À part cela, il faut avouer que c’est une ville qui bouge beaucoup, où l’on ne s’ennuie jamais. Il y a une grande majorité d’expatriés, donc on se fait très facilement des amis.

Dubai est une ville très tolérante, avec beaucoup d’étrangers. On parle souvent des wagons pour femmes dans le métro, de la nécessité de se couvrir dans la rue ou de l’habitude d’être en permanence servi par des hommes à tout faire, que ce soit à la pompe à essence ou pour remplir ses sacs de courses. En réalité, on ne le voit pas tant que ça au quotidien. Les bikinis côtoient les burqas, c'est un pays beaucoup plus ouvert que je ne pensais et, côté repas, on trouve facilement de la nourriture du monde entier.
 

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