- Conseils pratiques
Études supérieures : comment choisir son parcours après le bac ?
- Etudes supérieures
Le brevet bientôt en poche, et l’entrée au lycée pour la rentrée, c’est le moment d’évaluer toutes les formations possibles pour accéder à la profession de ses rêves. Études courtes ou longues, avec classes préparatoires ou non, écoles de commerce ou d'ingénieur, écoles spécialisées ou universités. État des lieux de tous les parcours possibles post-bac.
BUT/BTS, de courtes études pour entrer rapidement dans le monde du travail
Dans l’optique de trouver rapidement un débouché professionnel, avec un bon niveau de qualification et en conservant des perspectives d'évolution future, deux types de formations courtes s’offrent aux étudiants post-bac : les Brevets de technicien supérieur (BTS) et les Bachelor universitaire de technologie (BUT). Les premiers sont dispensés en lycée sur une période de deux ans, quand les enseignements des seconds se suivent en Instituts universitaires de technologie (IUT), pendant trois ans. Mais ce ne sont pas les seules différences à connaître pour faire son choix même si les BTS (140 spécialités) comme les BUT (24 mentions) cumulent les mêmes avantages. La formation (relativement) courte se veut professionnalisante avec d’un côté des enseignements techniques et de l’autre une part importante réservée aux stages en entreprise. De quoi acquérir des compétences pratiques directement opérationnelles, ce qui se traduit par un très bon taux d’insertion professionnelle des lauréats. Les BTS comme les BUT, aux frais d’inscription modiques et ouverts à l’alternance, offrent surtout une double compétence (technique et générale) dans un large éventail de spécialités (commerce, industrie, services, etc.). Accessibles après un bac général, technologique ou professionnel, sans sélection particulière autre que les résultats scolaires, ces deux formations offrent en fin de cursus la possibilité de poursuivre des études. Pour les BTS, cela passe par une licence professionnelle, voire une intégration en école d'ingénieurs pour les meilleurs étudiants. Les étudiants issus de BUT et désireux de compléter leur formation se tournent vers des masters ou des écoles de commerce ou d’ingénieurs.
À l’université, de longues formations alliant savoirs académiques et connaissances professionnelles
Trois grandes étapes rythment les formations universitaires portant sur le droit, l’économie, les lettres, les sciences… Et cela commence par la licence (trois ans), accessible après le bac. Ce cursus offre une spécialisation progressive avec une 1ʳᵉ année pluridisciplinaire, une 2ᵉ année d'approfondissement et une 3ᵉ année de finalisation du parcours. L'évaluation se fait par contrôle continu/examen et chaque semestre validé apporte des crédits ECTS capitalisables. La professionnalisation se renforce avec des modules dédiés, le renforcement des langues et l'aide à l'insertion (CV, entretiens). Après la licence, deux possibilités : l’insertion professionnelle (notamment par les concours administratifs) ou la poursuite d'études en master (ou école spécialisée). Pour la poursuite en master (diplôme bac+5), l’accès en M1 se veut sélectif (concours/examen du dossier). Le master allie cours, stages et mémoire pour acquérir des compétences professionnelles pointues. Il se décline en domaines, mentions et parcours spécialisés. Après un master, certains étudiants poursuivent en doctorat pour une durée minimale de trois ans afin de devenir enseignant-chercheur ou chercheur. Organisé par une des 270 écoles doctorales, le doctorat repose sur la réalisation de travaux de recherche, encadrés par un directeur de thèse, en vue de rédiger et de soutenir une thèse devant un jury. En parallèle, 150 h de formations complémentaires sont prévues. Le doctorat, diplôme national bac+8, ouvre sur des carrières dans la recherche académique (université, organismes publics) après avoir passé les concours très sélectifs. Le privé recrute aussi des docteurs dans leurs services R&D.
Des grandes écoles aux voies d'accès restreintes et exigeantes
Peu importe leurs spécialités, les grandes écoles partagent une même culture de l’exigence. Et pour prétendre à leurs concours d’entrée, cela passe par la case « classe prépa ». Les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE), au sein des lycées, se veulent pluridisciplinaires pour développer la culture générale des étudiants post-bac. Accessibles sur dossier, ces CPGE durent deux ans et se répartissent en trois filières. Ainsi, les CPGE scientifiques préparent aux concours des ENS de Paris Ulm, de Paris Saclay, de Lyon et de Rennes. Mais aussi aux écoles nationales vétérinaires (ENV) de Maisons-Alfort, de Lyon, de Toulouse, de Nantes et de UniLasalle à Rouen (seul établissement privé). Sont également préparés dans les CPGE scientifiques, les concours d’entrée aux écoles de la Défense, aux écoles d’agronomie et aux écoles d’ingénieurs. Les CPGE économiques et commerciales préparent aux concours des grandes écoles de commerce et de gestion, mais aussi aux ENS de Paris-Saclay et de Rennes. Là encore, l’enseignement se veut polyvalent (culture générale, mathématiques, langues vivantes…) et ouvert aux bacheliers généraux, mais aussi plus techniques (STMG). Enfin, les CPGE littéraires préparent aux concours d’entrée des ENS, IEP et de l’École nationale des chartes comme aux concours lettres de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr et à ceux de lettres et sciences humaines des grandes écoles de commerce. Pour toutes les filières, la première année de classe préparatoire comprend un tronc commun avec un programme intense, notamment en mathématiques, physique, français et langues qui impose un investissement important, avec environ 35 heures de cours par semaine et beaucoup de travail personnel. La deuxième année est consacrée à la spécialisation en fonction des concours visés. Le passage des véritables concours des grandes écoles se déroule entre avril et juin, et les recalés (non-admis) peuvent redemander une année, ou réorienter leur projet.
Des écoles spécialisées aux enseignements de différentes durées
La police, l’armée, les arts comme l’architecture, mais aussi le social et le paramédical, toutes ces filières disposent de voies d’entrée réservées. Les durées de formation, elles aussi, se révèlent spécifiques, mais souvent comprises entre une et six années (Bac +1 à Bac +6). Ainsi, dans le social, dont certaines professions demeurent accessibles sans le bac, il faut compter de 1 à 3 ans d’enseignement dans des écoles publiques, des centres privés agréés, ou encore dans des CFA pour obtenir un Diplôme d’État (DE). Pour les professions paramédicales, soit une quinzaine de métiers, la sélection s’opère sur dossier et reste ouverte aux titulaires de certificat de capacité (CC) ou de DE. Il faut compter sur une durée d’études comprise entre un an (aide-soignant) et 5 ans (ostéopathe). Pour les écoles d’art (publiques et privées) qui mènent à l’exercice de métiers dans l’édition, la communication, le graphisme et la publicité, les accès se font sur dossier ou par la voie de concours. En « archi », la sélection s’opère uniquement sur dossier, éventuellement complétée d’un entretien, par une des 22 écoles reconnues par l’État et l’Ordre des architectes (20 écoles publiques ENSA, une école privée ESA, une école d’ingénieurs publique INSA). Les candidats bacheliers proviennent en majorité des filières générales ou technologiques avec les bacs STI2D ou STD2A. Ils poursuivent un 1ᵉʳ cycle de trois ans (grade de licence) débouchant sur un diplôme d’études en architecture (DEEA). Il peut être complété par un 2ᵉ cycle préparant au diplôme d’État d’architecte (DEA, soit 5 ans, grade de master). Enfin, les filières militaires et de police ont de commun l’engagement attendu par les étudiants à l’issue de leur formation. Tous doivent s’engager à exercer plusieurs années au sein de la police comme des armées.
Maxence Saquet © CIDJ
Article mis à jour le 16-05-2024
/ créé le 16-05-2024
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