Témoignage Quelles carrières dans les institutions européennes ?
En bref
- Aujourd'hui, 40 000 personnes travaillent au sein des institutions européennes. Un tiers des effectifs devra être renouvelé d’ici à 2020 dans toutes les spécialités. L’Europe propose des carrières passionnantes et très variées. Emmanuelle, responsable de la communication de la représentation en France de la Commission européenne nous raconte son parcours.
Emmanuelle travaille pour les institutions européennes depuis 2001. Diplômée de Sciences Po Paris, elle poursuit ses études par un 3e cycle en droit communautaire à la Sorbonne puis passe une année au Collège d’Europe à Bruges.
"Quand j’ai commencé mes études, les cursus en affaires européennes se développaient. L’Europe m’intéressait. La perspective de travailler dans un environnement multiculturel, dans différentes langues me plaisaient aussi beaucoup." Bien sûr, les opportunités de carrière et le salaire sont également très alléchants.
Tous les 4 ans, Emmanuelle change de poste
Emmanuelle passe le concours d'administrateur. Très vite elle obtient un emploi d'assistante d’un directeur général et responsable de la cellule juridique au Parlement européen au Luxembourg. "J’ai eu beaucoup de chance car j’ai été contactée un mois après avoir été reçue au concours. C’est très rare."
Tous les 4 ou 5 ans, Emmanuelle change de poste. Elle part d'abord à Bruxelles s’occuper de l’aide au développement. "Lorsqu’on a envie de changer, on peut consulter la liste des postes disponibles au sein de l’Union. Comme pour n’importe quel emploi, il faut envoyer son CV et une lettre de motivation puis passer un entretien."
Tous les collaborateurs se forment régulièrement
L’Union européenne encourage ses collaborateurs à faire des formations. Dès la première promotion, il est obligatoire d’acquérir une 3e langue. Emmanuelle apprend l’espagnol.
Ses nouvelles fonctions l’amènent à voyager dans le monde entier. "À cette époque, je n’avais pas de charge familiale. Je pouvais donc m’absenter régulièrement. Mais tous les postes n’exigent pas autant de mobilité."
Elle poursuit sa carrière internationale comme responsable géographique du Caucase du sud et de la Russie à la direction des transports et de l’énergie. On lui propose alors d’apprendre le russe.
"Lors du recrutement, on mise surtout sur vos compétences et votre capacité d’adaptation. Peu importe si vous avez ou non les connaissances. Vous les acquerrez en travaillant. Cela ouvre des opportunités de carrière très riches et variés."
L’Union européenne permet de concilier vie professionnelle et privée.
Aujourd’hui, Emmanuelle travaille à Paris comme responsable de la communication de la représentation en France de la Commission européenne. Désormais mère de famille, elle souhaitait retrouver une certaine stabilité.
"L’Union européenne favorise l’harmonie entre vie privée et vie professionnelle. Il est possible de demander un temps partiel ou de prendre un congé parental. En ce qui me concerne, j’habite loin de mon lieu de travail. Je suis en télétravail une journée par semaine."
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