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Témoignage Concours des institutions européennes : le parcours d'Antoine, lauréat 2012

Valérie François Valérie François
Publié le 03-05-2013

En bref

  • Antoine, passionné par les institutions européennes depuis son passage à Science Po, fait partie des heureux élus du concours administrateur 2012. Un travail d'une année, long et intense, pour avoir la récompense de voir son nom apparaître sur la liste des lauréats. Il nous raconte son parcours.
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Concours des institutions européennes : le parcours d'Antoine, lauréat 2012 Crédit : Monkey Business - Fotolia

"Quand j’ai su que j’avais réussi le concours, j’ai eu du mal à y croire !" se souvient Antoine*, heureux lauréat du concours administrateur 2012. Ce jeune homme de 25 ans s’est découvert une passion pour les institutions européennes sur les bancs de Science Po Toulouse."Je trouvais les cours passionnants. J’aimais faire des exposés sur le sujet et je me documentais beaucoup. C’est à cette époque que j’ai commencé à songer aux concours européens", ajoute-t-il.

Après l’IEP, il part à Londres compléter sa formation par un master d’économie politique internationale. En plus de son intérêt pour l’Europe, les opportunités de carrière, la sécurité de l’emploi, les salaires attractifs, les possibilités de formation finissent de le convaincre de tenter sa chance et de se présenter au concours.

Il s’inscrit sur le site d’EPSO en février 2012. Le nombre de candidats ne l’effraie pas. "Il y a beaucoup d’inscrits mais un grand nombre d’entre eux ne se préparent pas suffisamment. Cependant, je ne pensais pas l’avoir du premier coup. J’étais prêt à le retenter plusieurs fois", avoue Antoine.

Antoine s’entraîne aux tests de logique (raisonnement verbal, abstrait et numérique). Il peaufine aussi son anglais. "L’étude de cas et les tests oraux se font dans la 2e langue (anglais, allemand ou français). Il ne faut surtout pas négliger cet aspect du concours car le niveau demandé est très élevé. Il faut être quasiment bilingue. Ce serait dommage de rater les épreuves d'évaluation parce qu’on est limité par la langue", explique-t-il.

Après avoir passé avec succès les premiers tests, Antoine est convoqué pour faire l’étude de cas et les oraux dans les locaux d’EPSO à Bruxelles.

Pour bien se préparer, il s’inscrit aux sessions de formation organisées par l’ENA. "Lors de cette deuxième partie du concours, on nous demande de faire une présentation orale devant un jury de deux personnes. C’est un exercice très stressant car on peut tomber sur n’importe quel sujet."

Mais le plus difficile est sans doute l’entretien structuré, épreuve qui ne s’improvise pas. Antoine a longuement préparé cette entrevue qui ne ressemble en rien à un entretien de recrutement classique. Les candidats sont interrogés pendant 40 minutes par deux examinateurs sur 4 compétences.

"Nous connaissons à l’avance les compétences sur lesquelles nous serons questionnés. Le jury plante un contexte, nous devons développer à partir de nos expériences et expliquer nos réactions. J’avais donc listé un grand nombre de situations sur lesquelles je pouvais être interrogé. Mes stages effectués en entreprise m’ont aidé à trouver des exemples car se sont surtout des mises en situation de travail."

Un an après son inscription, Antoine sait qu’il fait partie des heureux élus inscrits sur la liste de réserve. "Le plus dur est fait mais rien n’est encore acquis. C'est un peu effrayant de penser que même si l’on est arrivé jusque-là, il est possible de rater la dernière marche."

Il ne sera réellement fonctionnaire européen que lorsqu’il aura trouvé un poste. "Il ne faut pas attendre d’être appelé. Il faut avoir une démarche de recherche active. J’envoie des candidatures spontanées. J’ai aussi contacté la représentation permanente de la France à Bruxelles qui aide les jeunes lauréats à trouver un poste."

En attendant, Antoine travaille à Londres, mais son esprit est déjà ailleurs !

*Le prénom a été modifié

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